La tradition au Gabon veut que le Premier ministre, actuellement Emmanuel Issoze Ngondet, présente sa démission au président Bongo.

La Cour constitutionnelle du Gabon a proclamé les résultats des élections législatives d’octobre. Une annonce qui entraîne la fin des fonctions du gouvernement. Ces résultats définitifs ont confirmé l’écrasante victoire du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) face à une opposition laminée.

La présidente de la Cour, Marie-Madeleine Mborantsuo, a annoncé que le nouveau président de l’Assemblée nationale serait élu le 11 janvier. Conformément à la Constitution, « les fonctions du gouvernement cessent  », notamment à l’issue de la proclamation des résultats des élections législatives par la Cour constitutionnelle.

« Le gouvernement assure l’expédition des affaires courantes jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement », précise la loi fondamentale.

Selon l’AFP, la tradition au Gabon veut que le Premier ministre, actuellement Emmanuel Issoze Ngondet, présente sa démission au président Bongo qui doit désigner un nouveau chef de gouvernement. Avec les membres de son cabinet, le nouveau Premier ministre prête ensuite serment devant le chef de l’État et les juges de la Cour constitutionnelle.

Or le président Bongo est absent depuis le 24 octobre, où il a été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) alors qu’il se trouvait en Arabie saoudite. Il a été soigné plus d’un mois dans un hôpital de Riyad avant d’être transféré à Rabat où il se trouve toujours en convalescence et en rééducation.

Depuis, il ne s’est pas exprimé, mais le fera depuis Rabat pour présenter ses vœux de Nouvel an à la Nation, a indiqué mercredi à l’AFP une source proche de l’entourage présidentiel.

En attendant son retour au Gabon à une date qui n’a pas été précisée, « il a chargé le Premier ministre (Emmanuel Issoze Ngondet) de répondre aux attentes de la population conformément à la Constitution », a ajouté cette source de l’AFP.