L’armée française vient d’annoncer avoir infligé un coup dur au groupe État islamique au Grand Sahara (EIGS). Celui-ci vient de perdre l’un de ses principaux responsables, Mohamed Ag Almouner, dans une opération de l’armée française dimanche dans la région de Ménaka, dans le nord du Mali, a annoncé lundi à Paris l’état-major français.
Mohamed Ag Almouner serait un des “lieutenants du chef de l’EIGS” dans le secteur de Ménaka, frontalier avec le Niger, a précisé le porte-parole de l’état-major, le colonel Patrik Steiger, à l’AFP. Il se trouvait dans un campement isolé à 50 km au sud-ouest de la ville.
Le groupe EIGS, actif dans la “zone des trois frontières” (Mali, Burkina Faso et Niger), est dirigé par Adnane Abou Walid Sahraoui, un transfuge d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a aussi codirigé le Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’ouest (Mujao), un groupe islamiste malien.
Deux civils, une femme et un adolescent, avaient également été tués lors de cette frappe.
4000 soldats français déployés au Sahel
Selon l’AFP, quelque 4.000 soldats français sont déployés sur cinq pays du Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie et Tchad) dans le cadre de l’opération antiterroriste Barkhane.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes terroristes liés à Al-Qaïda, qui ont été en grande partie chassés ou dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France.
Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature d’un accord de paix avec l’ex-rébellion à dominante touareg censé isoler définitivement les terroristes.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues dans le centre et le sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.