Le président José Maria Vaz a annoncé jeudi sa candidature en tant qu’indépendant à l’élection présidentielle du 24 novembre prochain.

La crise politique en Guinée-Bissau se précise. Le président en place, José Maria Vaz, vient d’annoncer sa décision de se présenter aux prochaines élections présidentielles, prévues les 24 novembre prochain. « Je serai candidat pour les élections du 24 novembre », a déclaré le président Vaz, acclamé par des milliers de partisans, lors d’une réunion à Bissau.

Se retrouvant sans l’appui de son parti politique, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), duquel il a été exclu, le président Vaz se présente donc à la présidentielle en indépendant. Selon plusieurs sources, il a également échoué à obtenir l’investiture du parti d’opposition Madem.

Se trouvant au beau milieu d’une crise politique, le pays avait connu l’organisation en mars dernier des législatives qui se sont relativement bien déroulées. La crise trouve son origine toutefois dans l’action du président Vaz ayant limogé son premier ministre et président du PAIGC, majoritaire à l’assemblé nationale, Domingos Simoes Pereira.

Vaz a refusé après les dernières législatives de nommer M. Pereira Premier ministre comme l’exigeait la majorité parlementaire issue du scrutin, avant de finalement reconduire en juin le chef du gouvernement de consensus issu d’une médiation régionale en 2018, Aristide Gomes, lui aussi responsable du PAIGC.

Pour répondre à l’action du président, le PAIGC a décidé de désigner, le 23 août dernier, Domingos Simoes Pereira, pour le représenter lors des présidentielles. Parmi d’autres futurs prétendants se trouve également l’ancien Premier ministre Carlos Gomes Junior qui a annoncé qu’il se présenterait, lui, comme « candidat sans étiquette ». Sept ans après avoir été renversé par un putsch avant le second tour du scrutin, dont il était largement donné vainqueur, il veut donc retenter sa chance pour accéder au pouvoir.

Élu en 2014, le président Vaz a terminé son mandat de cinq ans le 23 juin dans ce pays à l’histoire jalonnée de coups d’État. Depuis lors, il est resté à la tête du pays mais a laissé « la conduite des affaires au gouvernement », qu’il a formé début juillet, jusqu’à la tenue de la présidentielle de novembre, à la suite d’une décision de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO).