Le président Donald Trump veut un modèle migratoire fondé sur le « mérite ».

De nouvelles restrictions

Le président américain Donald Trump a dévoilé jeudi un nouveau plan pour l’immigration visant à adopter un système migratoire basé sur le mérite en donnant la priorité aux « travailleurs qualifiés » plutôt qu’au regroupement des familles déjà installées aux États-Unis.

Dans son discours diffusé depuis la Maison Blanche, le président a affirmé « les Démocrates proposent des frontières ouvertes, de bas salaires et, franchement, le chaos ». C’est ainsi qu’il a proposé « un plan migratoire qui place les emplois, les salaires et la sécurité des travailleurs américains en premier. Notre proposition est pro-américaine, pro-immigration et pro-travailleurs ».

Livrant plus de détails sur son plan perçu comme une nouvelle restriction pour l’immigration, le locataire de la Maison Blanche a affirmé que le nouveau plan envisage notamment de mettre en place un système de visas par points, prenant en compte l’âge, la maîtrise de l’anglais, les offres d’emploi et les certifications d’enseignement et de formation professionnelle.

Le plan veut également créer, selon Donald Trump, « un nouveau visa qui permettrait à certains étudiants étrangers d’intégrer immédiatement le marché du travail américain, au lieu de devoir obtenir un visa de travailleur après l’obtention de leur diplôme aux États-Unis ».

Le gendre du président à l’œuvre

Le nouveau plan, élaboré par le gendre du président américain, Jared Kushner, donnerait la priorité aux travailleurs qualifiés plutôt qu’aux individus arrivant aux États-Unis sur la base de liens de parenté, sans pour autant altérer le nombre total de migrants admis sur le territoire US, a affirmé le président.

Des propos loin de rassurer les observateurs. En effet, le plan ne mentionne pas le sort des jeunes migrants sans papiers qui sont arrivés enfants aux États-Unis. Des détails qui ne laissent que peu de chance d’être adoptés au Congrès où les législateurs des deux partis l’ont froidement accueilli.

Se projetant vers la prochaine élection en 2020, le président américain a assuré que si son plan n’arrive pas à être adopté dans l’immédiat, il compte bien le mettre en œuvre une fois reconduit pour un nouveau mandat avec, selon lui, a la clé une majorité confortable dans les deux chambres du Congrès.