Le président Ali Bongo Ondimba a nommé son fils aîné pour l’épauler au sein de la présidence. Noureddin Bongo Valentin a été nommé « coordinateur des affaires présidentielles », dans un contexte de redistribution des cartes au sommet du pouvoir gabonais.
À l’issue d’un conseil des ministres, le gouvernement gabonais a créé jeudi le poste de « coordinateur général des affaires présidentielles », attribué à Noureddin Bongo Valentin, le fils du président. Sa mission : « assister le président de la République dans la conduite de toutes les affaires de l’État et veiller à la stricte application de ses décisions ». Il dispose ainsi d’un cabinet.
Cette annonce intervient après le lancement, mi-novembre, d’une vaste opération anticorruption qui a mené à l’interpellation d’une vingtaine de hauts responsables de l’administration. Et surtout à celle de l’ancien tout puissant chef de cabinet de la présidence, Brice Laccruche Alihanga.
Devenu le véritable homme fort du pouvoir durant la longue convalescence du président Bongo victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) il y a un an, Brice Laccruche, âgé de 39 ans, a été limogé le 7 novembre à la surprise générale, après deux ans de services.
Le chef de l’État, au pouvoir depuis 10 ans quand il a été élu après le décès de son père Omar Bongo, est alors considérablement affaibli par son AVC et disparaît de longs mois, en convalescence au Maroc puis s’affichant en public à de très rares occasions. La fulgurante carrière politique de Laccruche suscite alors de nombreuses critiques, dans l’opposition comme chez certains caciques du régime.