Ali Bongo a ouvert le 9ème sommet de la CEEAC à Libreville.

Le chef de l’État gabonais Ali Bongo Ondimba a fait mercredi 18 décembre son grand retour sur la scène diplomatique internationale, quatorze mois après son accident vasculaire cérébral (AVC).

Ali Bongo a en effet présidé mercredi à Libreville un sommet de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC). Le président gabonais, 60 ans, a prononcé un discours d’environ quatre minutes devant une centaine des responsables politiques, diplomates et membres de la presse, selon l’AFP.

Il s’agit du premier discours prononcé en direct par le président gabonais depuis qu’il a été victime, le 24 octobre 2018, d’un AVC qui l’a considérablement affaibli et laissé absent de longs mois, en convalescence à l’étranger puis au Gabon.

« Je voudrais vous souhaiter la plus cordiale bienvenue à Libreville, à l’occasion de ce sommet extraordinaire, consacré à la réforme institutionnelle de notre communauté », a déclaré Ali Bongo, debout à la tribune.

Quatre autres chefs d’État, sur les onze pays qui composent la CEEAC, avaient fait le déplacement : les présidents du Tchad, Idriss Déby Itno, de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, et de Sao Tomé-et-Principe, Evaristo Carvalho.

Cette réforme institutionnelle « doit permettre à notre communauté de s’adapter aux défis de l’heure et de renforcer son rôle en tant que pilier de l’Union africaine », a poursuivi Bongo, s’exprimant sans difficulté notoire.

Le président Bongo assure la présidence tournante de la CEEAC depuis 2015. Cette organisation créée en 1983, qui regroupent onze pays a pour objectif d’instaurer un marché commun. Ce sommet extraordinaire, annoncé il y a quelques semaines seulement, est consacré à sa réforme institutionnelle, actant notamment le passage d’un secrétariat général à une véritable commission sur le modèle de celles de l’Union européenne (UE) ou de l’Union africaine (UA).