L’armée française a largué 120 parachutistes dans la région de Ménaka au Mali, dans le cadre de l’opération Barkhane.

L’armée française a arrêté à Ménaka (nord-est du Mali) une dizaine de combattants de l’ex-rébellion à dominante touareg soupçonnés de collusion avec des terroristes. L’arrestation a eu lieu au cours d’une opération qui a mobilisé 120 parachutistes.

Selon l’AFP, qui a relayé l’information, les parachutistes français ont arrêté, dans le quartier général de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion), huit combattants soupçonnés d’être des infiltrés, des terroristes dans le mouvement.

Un dirigeant de la CMA, Almou Ag Mohamed, a dénoncé sur sa page Facebook ” l’aveu d’impuissance de la force Barkhane face aux GAT (groupes armés terroristes) dans cette région “, citant les noms de neuf “éléments de la CMA” arrêtés. Leurs armes ont été saisies, ainsi qu’un véhicule, tandis qu’un autre a été endommagé, a-t-il ajouté.

Dans un rapport remis au Conseil de sécurité de l’ONU en août, un groupe d’experts accuse des membres de groupes signataires de l’accord de paix de 2015, censé isoler les terroristes, d’être « impliqués dans des activités terroristes », notamment des attaques contre l’armée malienne.

Devant le Conseil de sécurité le 30 août, la France a évoqué des “ responsables intermédiaires de groupes armés qui, sur le terrain, nuisent volontairement à la mise en œuvre de l’accord par leurs liens avérés avec des activités criminelles ou terroristes “, proposant leur “désignation au titre du régime de sanctions”.

Selon l’AFP, quelque 200 personnes, dont de nombreux civils, appartenant surtout aux communautés peul et touareg, ont péri depuis le début de l’année dans cette région proche de la frontière nigérienne où s’affrontent notamment des terroristes ayant prêté allégeance au groupe État islamique (EI) et deux groupes principalement touareg soutenant Barkhane et l’armée malienne.