Des combats ont eu lieu le week-end dernier au Tchad dans le massif du Tibesti (nord), où l’armée veut « nettoyer » la zone des orpailleurs illégaux. L’objectif de l’armée tchadienne est également de prévenir des incursions de rebelles tchadiens venus de Libye.
L’armée tchadienne a affronté à Miski les membres d’un comité d’auto-défense créé début novembre dans la circonscription de Yebbi-Bou dont l’objectif est de « défaire l’armée tchadienne actuellement déployée » dans le nord.
Depuis fin août, l’armée tchadienne a mené plusieurs offensives proches de la frontière libyenne, dans le Tibesti, pour « nettoyer » la zone des orpailleurs illégaux, et lutter contre les incursions de groupes rebelles tchadiens basés en Libye.
Selon des sources militaires tchadiennes, citées par l’AFP, les combats ont duré plusieurs heures, deux véhicules de l’armée ont sauté sur une mine et trois militaires ont été évacués à Faya-Largeau, chef-lieu de la région du Borkou et base arrière de l’armée pour tous les combats dans le nord.
Il y a eu plusieurs victimes dans les rangs de l’armée et trois morts et cinq blessés parmi les membres du comité d’auto-défense, selon Mouli Sougui, porte-parole de ce comité et ex-sous-préfet de Yebbi-Bou, joint par l’AFP depuis Libreville.
Des affrontements armés impliquant des orpailleurs et des rebelles du Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR) ont aussi fait des dégâts matériels et humains.
« Nous avons eu trois morts lors de l’affrontement dans un de nos camps sur territoire tchadien », indique le porte-parole du CCMSR, Kingabé Ogouzeimi de Tapol.
Selon de Tapol, « c’est l’armée régulière qui se déguise en orpailleurs, accompagnée de Soudanais zaghawas (l’ethnie du président Idriss Déby). Les orpailleurs n’ont pas de véhicules avec des armes lourdes ».
Aucune communication officielle n’a été donnée au sujet de ces affrontements dans le Tibesti. Vendredi, le président tchadien a nommé un nouveau ministre de la Sécurité, Mahamat Abba Ali Salah, originaire du Tibesti.