La ZLEC a été lancée en grande pompe lors du sommet de l’UA à Niamey, devant un parterre de chefs d’État et de ministres.

L’Afreximbank met sur la table 25 milliards de dollars pour le démarrage !

Quelque trente-deux chefs d’État des pays membres de l’Union africaine se sont réunis dimanche et lundi (7 et 8 juillet 2019) à Niamey pour un sommet principalement consacré au lancement de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC). C’est au Palais des congrès de Niamey, entièrement rénové pour l’occasion, que s’est tenu ce sommet aux enjeux économiques multidimensionnels.

Hormis, l’hôte du sommet, Mahamadou Issoufou, président du Niger, il y a eu la présence des grands leaders du continent dont notamment, Macky Sall (Sénégal), Muhammadu Buhari (Nigeria), Paul Kagame (Rwanda), Nana Akufo-Addo (Ghana), Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville), Abdel Fattah Al-Sissi (Égypte), Alassane Dramane Ouattara (Côte d’Ivoire), Patrice Talon (Bénin), Alpha Condé (Guinée-Conakry), Faure Gnassingbé (Togo), Félix Tshisekedi (RDC), Idriss Déby Itno (Tchad), entre autres.

C’est sous de vifs applaudissements que les présidents du Nigeria et du Bénin, Muhammadu Buhari et Patrice Talon ont signé l’accord portant création d’une zone de libre-échange continentale. Auparavant, le Gabon et la Guinée équatoriale avaient déposé leurs instruments de ratification portant à 27 le nombre de pays ayant ratifié l’Accord et à 54 d’États signataires parmi les 55 que compte le continent.

Dans son discours d’ouverture, le président nigérien a déclaré : « L’entrée en vigueur de la zone de libre-échange africaine est l’évènement le plus important dans la vie de notre continent depuis la création de l’OUA et sa transformation en Union africaine », selon le président Issoufou, qui ajoute : « Ce protocole sur le libre-échange doit être accompagné d’un accord sur l’investissement et sur la propriété intellectuelle… La Zlec n’est pas un programme isolé. Il forme un ensemble cohérent de mesures qui doivent permettre d’augmenter le niveau des exportations interafricaines. L’Afrique sera riche de ses matières premières lorsqu’elle sera capable de les transformer », a-t-il précisé.

De son côté, le président en exercice de l’Union africaine, l’Égyptien Abdel Fattah Al-Sissi trouve que « Nous avons le droit de nous féliciter de cette grande réalisation…Les efforts restent importants pour la mettre en œuvre et permettre l’augmentation des échanges africains, le développement de nos industries », en précisant que : « L’amélioration de nos infrastructures sera primordiale pour le bon fonctionnement de l’accord ».

Le président de la commission de l’UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamat avait assuré que : « La Zlec sera dès son lancement soutenue par des règles d’origine bien définies, des listes de concessions tarifaires dans le commerce des biens, d’un mécanisme en ligne de surveillance et d’élimination des barrières non-tarifaires continentales, d’une plateforme panafricaine de paiements et de règlements numériques, une application pour les entreprises, ainsi qu’un portail de l’Observatoire africain du commerce ».

Déjà, au moment du lancement de la cérémonie d’ouverture du sommet, la Banque africaine d’exportation et d’importation (Afreximbank) avait annoncé qu’elle financerait la Zlec à hauteur de 25 milliards de dollars.

Pour le reste, le sommet a pu arrêter les statuts, les cadrages budgétaires et le financement du secrétariat général. À noter que cette structure siègera finalement à Accra, au Ghana.