L’homme fort de Benghazi n’est pas au meilleur de sa forme. Le maréchal Khalifa Haftar n’a pas fait d’apparition en publique depuis quelque temps. De quoi inquiéter ses partisans. Esquivant toutes les questions relatives à son absence, ses proches collaborateurs ne s’expriment toujours pas sur son état de santé. Des sources bien informées ont affirmé à AC qu’il est à l’hôpital militaire de Percy en France depuis quelques jours, suite à un AVC.
Les choses se compliquent davantage en Libye. Les deux hommes forts du pays, attendus comme candidats pour les prochaines présidentielles dans le pays sont portés disparus. En effet, si le cadet des fils de l’ancien guide Libyen, Muammar Kadhafi, Seif Al Islam n’a pas fait d’apparition publique depuis des années, l’homme fort de Benghazi, la maréchal Haftar, est quant à lui absent pour des raisons de santé.
Le maréchal hors-jeu ?
L’état de santé du maréchal Khalifa Haftar est instable. Selon les sources d’AC, l’homme hospitalisé à Paris après avoir été évacué par la Jordanie, a été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) qui aurait nécessité une prise en charge rapide en France. Officiellement, aucune information n’a été divulguée sur cette situation par l’entourage de l’homme fort de Benghazi.
Ancien proche de Mouammar Kadhafi, Haftar s’était exilé pendant plusieurs années à l’étranger avant de faire son retour sur la scène libyenne en 2011, notamment après la mort de Kadhafi. Soutenu par des pays comme l’Égypte et les Émirats Arabes Unis, le maréchal a mené plusieurs opérations militaires contre les milices armées.
Considéré comme l’un des candidats les plus en vue pour la présidence du pays durant les prochains mois, il avait affiché clairement sa volonté de prendre les commandes dans le pays meurtri par une guerre sans fin. Opposé au gouvernement d’entente nationale basé à Tripoli, le Maréchal a pu assoir son autorité et devenir l’un des principaux interlocuteurs de certaines puissances occidentales.
Montée en Force de Kadhafi.
L’absence du Maréchal pourrait contribuer à l’ascension d’un autre candidat à la présidence. En effet, le cadet des fils du défunt guide Libyen Mouammar Kadhafi, Seif Al Islam, pourrait profiter de la situation pour gagner en notoriété auprès d’une population en quête d’un symbole unificateur pour un pays sombrant dans le chaos depuis plus de sept années.
Annonçant sa candidature pour les présidentielles en mars dernier par le biais de l’un de ses portes-parole, le jeune Kadhafi n’a toujours pas fait d’apparition en publique depuis sa libération de sa prison. Son absence n’a toutefois pas eu d’impact sur sa popularité. Plusieurs observateurs le présente déjà comme le sauveur potentiel du pays.
Cependant, plusieurs spécialistes de la question libyenne estiment que les chances de celui qui était destiné à succéder à son père à la tête du pays restent incertaines pour le moment. La nouvelle loi qui régira les prochaines élections risque de le priver du droit de se présenter, estiment certains chercheurs. En effet, de peur de le voir décrocher le fauteuil de la présidence, les élaborateurs du prochain texte risque de le tailler sur mesure pour la réussite d’un autre candidat.