Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, espère toujours se présenter aux prochaines présidentielles.

Wade fils s’ennuie à Doha. Il se met à l’écriture et plus fanfaron que jamais, s’adresse au peuple sénégalais en affirmant qu’il « veut abréger ses souffrances » et qu’il va « être candidat à la présidentielle de 2019 ».

Évidemment il n’a pas le talent de Mme De Sévigné et cela saute aux yeux. Ensuite il se couvre de ridicule en se projetant comme acteur de la présidentielle de 2019 alors qu’il sait très bien que les portes de ces joutes électorales lui sont définitivement fermées. Par son casier judiciaire ! Par le fait que personne ne va l’amnistier !

Il peut toujours causer (talk is cheap/parler ne coûte pas cher), amuser la galerie et donner de faux espoirs à ses camarades de parti peu instruits des subtilités judiciaires.
Karim est dans la manipulation au mieux et au pire dans le fantasme.

Dans le premier cas ses élucubrations ont pour but de bloquer toute tentative de mise en œuvre d’un processus de désignation d’une candidature alternative au sein du PDS et dans le second, le délire inonde son esprit. Et l’homme s’enfonce dans l’enfer du déni de réalité.

Non seulement Karim Wade est écarté des élections sénégalaises quelles qu’elles soient, il est aussi dans l’obligation de payer l’amende de 138 milliards de Francs CFA que lui a infligée la CREI (cour de répression de l’enrichissement illicite) en même que la peine de prison ferme de 6 ans.

GRÂCE ET NON AMNISTIE

La grâce que lui a accordée le président Macky Sall concerne le reste de la peine de prison qu’il devait purger. Il a donc été libéré après plus de 3 ans passés derrière les barreaux suite à sa condamnation définitive. Cette réalité là est incontestable et impose de considérer les verbiages de l’exilé de Doha avec des pincettes.

Maintenant, si son esprit est vraiment dérangé, il pourrait s’aventurer à venir au Sénégal pour retrouver…Rebeusse ou payer l’amende de 138 milliards de Francs CFA. S’il était capable de passer à la caisse ; il avouerait l’enrichissement illicite pour lequel il a été condamné et qui a été démontré, avec des preuves irréfutables, pendant son procès.

Quid de la non-saisie de ses appartements parisiens par la justice française ? C’est le « juridisme » qui l’a sauvé (une cour semblable à la CREI n’existant pas en France). Aucun jugement sur le fond n’a été fait et il n’y a donc pas de quoi pavoiser.

Toutefois la justice française qui fait de la « traque des biens mal acquis » devrait aussi se pencher sur le cas de Karim Wade. Comment a-t-il acquis ses biens immobiliers à Paris ?
En avait-il les moyens avant l’avènement de son père à la tête de l’État du Sénégal ?

Il faut souhaiter que la plainte qui le vise concernant l’utilisation de l’avion qu’il avait loué et faisait payer par l’État du Sénégal, enclenche une action judiciaire qui va étaler ses rapines faites au détriment du peuple sénégalais.

Karim Wade n’a jamais aimé ni les sénégalais ni le Sénégal. Il n’a pris la nationalité sénégalaise qu’en 2002, après le succès électoral de son père. Il a vécu des années au Sénégal sans parler un traitre mot de Wolof et il le tient de sa mère qui a vécu plus de 40 ans au Sénégal et ne parle toujours pas la langue de Kocc Barma Fall.

Karim Wade est bien connu des sénégalais qui se sont soulevés le 23 juin 2011 pour rejeter le projet de dévolution monarchique d’Abdoulaye Wade. Ce fut, d’ailleurs, le début de la fin pour lui.

Comment un tel rejeton peut-il oser espérer un regard bienveillant des sénégalais ? La pensée de Karim Wade est hors sol tout en volant très bas. Le souvenir des élixirs du pouvoir hantent ses nuits dans les palaces qataris.

Il ferait mieux de se dégager des bras ensorceleurs de Morphée pour envisager la dure réalité dans toute sa nudité : il ne peut pas participer à des élections au Sénégal.