Joseph Kabila a exprimé à la tribune de l’ONU, sa volonté du retrait des casques bleus.

Le président congolais Joseph Kabila a réclamé mardi devant l’Assemblée générale annuelle des Nations unies « le début effectif et substantiel du retrait » des Casques bleus de son pays.

En janvier, Joseph Kabila avait déjà réclamé que la Monusco quitte le pays, au plus tard en 2020. La mission de paix Monusco, qui compte quelque 17.000 Casques bleus pour un budget annuel d’un peu plus d’un milliard de dollars, est l’une des plus importantes missions de la paix de l’ONU dans le monde.

« Vingt ans après le déploiement des forces onusiennes dans mon pays, et en raison de leurs résultats largement mitigés au plan opérationnel, mon gouvernement réitère son exigence du début effectif et substantiel du retrait de cette force multilatérale », a déclaré le président congolais, au pouvoir depuis 2001.

Discours critiqué par l’opposition

Dans son discours aux Nations Unies, le président du Congo-Kinshasa a aussi promis des élections crédibles et apaisées le 23 décembre prochain. Il a aussi dénoncé l’ingérence étrangère dans son pays.

Ce discours ne semble pas avoir convaincu les opposants de Joseph Kabila. « Nous voulons des élections libres et transparentes. Il ne peut pas y avoir aujourd’hui d’élections dignes de ce nom lorsque vous empêchez l’opposition de manifester », a souligné Hervé Diakese, membre du collectif d’Actions de la Société civile, cité par TV5 Monde. « L’insécurité est permanente chez nous », déclare pour sa part Freddy Matungulu, opposant et président du parti Congo Na Biso.

De fait l’insécurité persiste dans l’est du pays, elle a fait samedi dernier 21 morts dans la ville de Béni. Elle est attribuée au groupe armée ADF.