Au moins une personne a été tuée mercredi lors de nouvelles violences en marge de la campagne de l’opposant Martin Fayulu dans un fief du président Joseph Kabila dans le sud-est de la République démocratique du Congo (RDC). Mardi, des violences similaires ont eu lieu à Lubumbashi.
Les prochaines élections présidentielles en RDC, prévues le 23 décembre prochain, suscitent les inquiétudes chez des observateurs. Plusieurs actes de violences ont été signalés mardi et mercredi lors de la campagne électorale de certains candidats.
À Kalemie, chef-lieu du Tanganyika, ces violences ont fait entre un et quatre morts, à onze jours de l’élection présidentielle en RDC. Mardi, des violences avaient éclaté autour de Martin Fayulu lors de sa venue à Lubumbashi. Comme à Lubumbashi, des heurts ont éclaté entre la police et les partisans de Martin Fayulu à l’arrivée du candidat.
Il y aurait eu des tirs à balles réelles, selon des sources citées par l’AFP. Au moins une personne est décédée.
« Nous regrettons la mort de deux militants de l’opposition tués par balle alors qu’ils allaient à l’aéroport accueillir M. Fayulu », a déclaré à un correspondant de l’AFP le président de la société civile Rogardien Muyumba. « Nous gardons trois corps à la morgue de l’hôpital », a indiqué un médecin de Kalemie joint par téléphone par un correspondant de l’AFP.
Sur les réseaux sociaux, le candidat Fayulu ne mâche pas ses mots. « Après nous avoir causé toutes les misères du monde à Kalemie, maintenant la –Kabilie- (ndr: les partisans de M. Kabila d’après l’opposition) interdit mon avion de prendre la direction de Kolwezi », a affirmé Martin Fayulu sur Twitter.
Ces plus graves violences depuis le début de la campagne ont suscité de premières réactions internationales. La représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en RDC, Leïla Zerrougui, a déploré dans un communiqué « les pertes en vies humaines et demande aux autorités congolaises de prendre les mesures nécessaires pour éviter de nouveaux incidents ».