La médiation entre IBK et Soumaïla Cissé est toujours en cours.

Lors de la célébration des 100 jours de son second quinquennat, le 24 décembre dernier, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta disait : « Ce n’est pas à mon honneur de le dire, mais ma main est tendue reste toujours tendue », s’était-il plaint, à l’occasion de cette célébration, tenue à Bamako, pour marquer les 100 jours de son second et dernier mandat présidentiel. Tout laisse croire, à l’heure qu’il est que « sa main tendue » a trouvé preneurs.

« D’intenses négociations sont en cours pour l’élargissement du gouvernement à de nouvelles personnalités, issues des partis politiques de l’opposition et de la société civile », renseigne une source digne de foi.

Réélu en août 2018 pour un second quinquennat à la tête du Mali, le chef de l’État malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), qui dès ses premiers discours post-électoraux, a « tendu la main » à l’opposition qui contestait sa réélection, a affirmé la semaine dernière : « Ce n’est pas à mon honneur de le dire, mais ma main est tendue reste toujours tendue », disait Ibrahim Boubacar Keïta, il y a moins d’une semaine.

Au même moment, il avait instruit son Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga de nouer le dialogue de manière inclusive, avec ceux qui le voudraient au sein de l’opposition. En date du 5 novembre 2018, SBM avait adressé une correspondance à Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition, lui faisant part de son souhait de rencontrer l’opposition, dès le vendredi 9 novembre au siège du cabinet du chef de file de l’opposition, « pour se pencher sur les actions du gouvernement en cours, les réformes politiques et institutionnelles envisagées, le processus électoral et le découpage administratif ».

Le 8 novembre, M. Cissé envoie sa réponse au Premier ministre, disant ceci : « Seul un État dirigé par un président légitime et reconnu par tous les Maliens peut prendre en charge les questions brûlantes auxquelles la Nation est confrontée et les gérer conformément à l’intérêt général », avait-il conclu. En somme, une sorte de non-recevoir !

Aujourd’hui, les choses semblent bouger, certaines franges de l’opposition ont vite compris que la position radicale et maximaliste de Soumaïla Cissé, n’est pas de nature à favoriser le dialogue. C’est ainsi que certains d’entre eux, ont fait preuve de réalisme en acceptant “la main tendue” d’IBK via son Premier ministre SBM.

Les négociations sont tellement bien avancées qu’on s’attend à tout moment, à l’annonce de la formation d’un gouvernement élargi. La question est maintenant de savoir, si le Patron du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie(FSD), va-t-il assouplir sa position pour faire partie du prochain attelage gouvernemental, ou continuera-t-il à tenir un discours du passé, qui ne fait pas avancer le Mali ?