Après s’être déclaré candidat à la présidentielle de février 2019, Madické Niang démissionne du PDS.

Madické Niang est conséquent et assume son choix d’être candidat en démissionnant du PDS et du mandat de député qu’il a obtenu grâce à ce parti. En vérité il prend les devants pour éviter l’humiliation d’un limogeage de la part du patron de PDS, Abdoulaye Wade.

Il aurait pu faire durer le combat et s’accrocher ; mais il sait que la majorité des députés PDS roule pour Wade et ne le suivra jamais. Il sauve l’honneur en s’en allant librement. Il tire les conséquences de sa décision d’affronter son ex-mentor après une rencontre glaciale à Doha qui a consacré leur rupture.

Madické Niang n’a jamais été une foudre de guerre et n’a aucune représentativité nationale. Il n’a donc aucune chance de faire même illusion lors de la présidentielle. S’il passe le cut des parrainages.

La réalité est que c’est Wade qui l’a poussé à se rebiffer car sa réponse à sa lettre a été violente et insultante. Madicke Niang a, enfin, compris que Wade ne l’a jamais respecté et qu’il le considère comme un homme lige. Rien d’autre. Pour Wade seul compte son fils Karim. Personne d’autre !

C’est pour quoi la descente aux enfers du PDS en cours était inéluctable dès lors que le parti ne pouvait plus avoir un candidat au patronyme Wade. Le père fondateur est empêché par la limite d’âge et le fils chéri, par son casier judiciaire. Que faire ? Le maximum de bruit pour camoufler la stratégie du boycott ou braver le courroux du vieux et proposer une « candidature alternative » ?

Les « talibés » de Wade ont choisi la première option synonyme de suicide électoral pour 2019. Madické Niang, lui se voit en recours. Mal lui en a pris et il s’est émancipé. Pourtant le plus dur est devant lui car ses désormais ex-camarades vont le lyncher en public verbalement. A-t-il le cuir épais pour encaisser les coups ? Rien n’est moins sûr !

Cela va être violent et Wade a commencé en le traitant de transhumant. Il est vrai que pour ceux qui font des analyses objectives, les dérives verbales de Wade relèvent de la psychanalyse (amour névrotique du père pour son fils dans ce cas d’espèce et complexe d’Œdipe africain). Mais pour les PDS « die hard » Madicke Niang va être une cible.