Les candidats arrivés troisième Aliou Diallo et quatrième Cheikh Modibo Diarra ont décidé de ne pas faire de choix pour le second tour. De facto, ils font le jeu de IBK qui évite un front uni contre lui qui, seul pourrait hypothéquer ses chances de conquérir un second mandat.
En effet avec plus de 40% des voix au premier tour, il est proche, très proche de la ligne d’arrivée. Mais Soumaila Cissé peut toujours croire au miracle et à un sursaut des électeurs pour dire non à un président qui a brillé par son absence de résultats.
L’issue la plus probable est cependant une victoire de IBK le 12 août qui va enfoncer le Mali dans sa crise sécuritaire face au terrorisme et aux soulèvements ethnicistes.
L’élection présidentielle qui aurait pu secouer le cocotier et rebattre les cartes ne devra rien changer finalement. Même si les opposants ont dénoncé les fraudes massives qui ont dévoyé le scrutin.
Le curieux est que les observateurs étrangers observent un silence assourdissant. Il faut se poser la question de savoir qu’est-ce que IBK pourrait faire qu’il n’a pas encore fait pour changer la donne ?
Le simple bon sens pousse au scepticisme et, peut-être pour les citoyens maliens c’est la fatalisme qui l’emporte. Voire la lassitude !
La présidentielle de 2018 ressemble vraiment à un rendez-vous manqué entre les maliens et la conscience de l’urgence de la situation politique dans laquelle ils vivent si dangereusement !