Les autorités du Zimbabwe ont procédé à l’arrestation d’une figure du mouvement de contestation, au troisième jour de la grève enclenchée par la hausse des prix des carburants. Il s’agit du pasteur Mawarire, mais le président Emmerson Mnangagwa a démenti que les forces de sécurité aient agi avec violence.
Porte-drapeau des manifestations antigouvernementales de 2016, le pasteur Mawarire a été interpellé à son domicile de Harare et placé en garde à vue. Les autorités lui reprochent d’avoir incité à la violence par le biais de Twitter et des réseaux sociaux. Il devrait être déféré devant un tribunal jeudi matin.
Selon l’AFP, le président Mnangagwa a déclaré à la chaîne ZBC qu’aucun dirigeant « ne pouvait laisser dormir sa sécurité quand des boutiques sont pillées et qu’ils (les manifestants) brûlent des pneus pour empêcher les gens d’aller au travail ».
Le ministre de la Sécurité, Owen Ncube, a annoncé que plus de 600 personnes avaient déjà été arrêtées depuis le début des troubles. Une soixantaine d’entre elles ont comparu mercredi devant la justice pour « violence publique », accusées d’avoir jeté des pierres sur la police ou bloqué des routes. Toutes ont été placées en détention provisoire.
Le Zimbabwe est le théâtre depuis lundi de violentes manifestations contre la forte hausse des prix des carburants à la pompe décrétée samedi par son gouvernement, dans un pays dévasté par une grave crise économique.