L’opposant Hama Amadou a été arrêté ce matin à Niamey. Ainsi son retour qui semblait avoir été béni par les autorités, se transforme en piège.
Le président Mahamadou Issoufou n’avait jamais hésité à mettre en prison Hama, pour arriver à ses fins. Il l’avait accusé de « trafic de bébés » pour le salir, avec sa femme et les éloigner de la scène politique nationale.
Hama Amadou, candidat à l’élection présidentielle de 2016, bien qu’emprisonné, est arrivé deuxième au premier tour. Issoufou ne l’a pas fait libérer, pour autant pour lui permettre de faire campagne pour le deuxième tour.
La victoire finale de Issoufou restera, ainsi, teintée de manque de sincérité, pour toujours. On pouvait penser que Issoufou qui n’est plus candidat pour 2021 allait laisser le jeu démocratique s’exercer librement. Que nenni !
L’homme a peur pour son avenir de « chef d’État retraité » et c’est pourquoi, il ne voudrait certainement pas que Hama lui succède. Son successeur désigné, à la tête de son parti et comme candidat pour 2021 est Mohamed Bazoum, ministre de l’intérieur.
Ce dernier est bien placé pour savoir que Hama est très populaire et a une carte à jouer pour la prochaine présidentielle. Mais ses partisans et les démocrates nigériens authentiques vont-ils accepter qu’il soit embastillé et réduit au silence ?
Rien n’est moins sûr ! Les temps ont changé.
