Le maréchal Haftar a été reçu au Tchad par le président Déby.

Le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de la Libye de l’après Kadhafi, poursuit le développement de ses relations en Afrique. En déplacement à N’Djamena, celui qui contrôle actuellement l’est de la Libye a été reçu par le président tchadien, Idriss Déby Itno, ont annoncé des sources proches de la présidence tchadienne.

Deuxième rencontre en deux mois

Le rapprochement entre le Tchad et le maréchal Libyen Khalifa Haftar se poursuit. Pour la deuxième fois en deux mois, le nouvel homme fort de l’Est Libyen s’est rendu à N’Djamena pour rencontrer le président Idriss Déby. S’affichant à plusieurs reprises comme étant proche de Khalifa Haftar, Déby n’a rien laissé filtré de son entretien avec son hôte.

Toutefois, plusieurs spécialistes de la question libyenne ont affirmé que l’entrevue a porté probablement sur le développement des évènements dans le sud de la Libye abritant plusieurs groupes rebelles tchadiens, dont certains d’entre eux accusent N’Djamena d'”utiliser” son allié libyen pour mater les rebellions aux portes du Tchad. L’un de ces groupes armés rebelles, le Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR), avait lancé depuis la Libye une offensive sur la région du Tibesti, dans l’extrême-nord du Tchad, avant de repartir s’abriter dans le sud libyen.

Déby multiplie les rencontres.

Depuis le début de semaine, le président Déby multiplie les rencontres avec les hauts responsables africains. En effet, une audience a été accordé mardi au ministre soudanais des Affaires étrangères, Al-Dierdiry Al-Dhikheri. Le président a également reçu un conseiller spécial du président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi ce mercredi. L’objet de cette visite n’a pas été précisé. L’Égypte est un acteur clé dans le règlement de la crise libyenne, et soutient le maréchal Khalifa Haftar.

Pour rappel, Haftar est considéré comme la bête noir des islamistes en Libye. Soutenant un gouvernement parallèle qui exerce son pouvoir dans l’est du pays et qui conteste l’autorité du gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli (ouest), le maréchal est à la tête de la plus grande armée du pays.