Une série d’élections pacifiques et de trêves font souffler un « vent d’espoir » en Afrique, de l’avis du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Ce dernier était samedi à Addis-Abeba, qui a accueilli ce week-end un sommet de l’Union africaine.
Ce « vent d’espoir » est matérialisé, selon Guterres par la réconciliation entre l’Éthiopie et l’Érythrée, les accords de paix au Soudan du Sud et en République centrafricaine. « Nous travaillons ensemble pour voir si nous pouvons aller dans la même direction en Libye », a ajouté le secrétaire général de l’ONU qui faisait ces déclarations à la veille de la 32e session ordinaire de l’assemblée des chefs d’État et de gouvernement des 55 pays membres de l’Union africaine (UA), dimanche et lundi à Addis-Abeba.
Gueterres a également cité l’exemple des élections à Madagascar, en République démocratique du Congo et au Mali « dont on disait qu’elles allaient conduire à une tragédie et à des violences et qui, finalement, se sont déroulées dans un contexte pacifique », a-t-il souligné.
L’Éthiopie et l’Érythrée ont mis fin l’année dernière à vingt ans de guerre froide tandis que le Soudan du Sud tente de faire entrer en vigueur le dernier d’une longue série d’accords de paix pour mettre fin au conflit meurtrier qui le déchire depuis cinq ans.
Un accord de paix a été signé cette semaine entre le pouvoir centrafricain et les groupes armés qui occupent 80% du territoire de la Centrafrique, suscitant l’espoir de voir s’achever une crise qui, depuis 2012, a fait des milliers de morts et plus d’un million de déplacés.
« Tout cela a été réalisé grâce aux efforts conjoints des Nations unies et de l’UA pour s’assurer que les armes se tairont à partir de 2020 sur le continent africain », a ajouté Guterres.