Le G7 assume sa part de responsabilité dans la crise libyenne et appelle au dialogue

Les membres du G7 reconnaissent avoir une part de responsabilité dans la crise actuelle. Ce sont eux qui sont intervenus en Libye, certes sous mandat onusien, en 2011. Et ils admettent que le renversement de Mouammar Kadhafi a déstabilisé la région du Sahel tout entière.

Le sommet du G7 à Biarritz, dans le sud-ouest de la France, s’est terminé lundi 26 août. Un communiqué sur la crise libyenne était attendu dans la journée. Selon RFI, les dirigeants du G7 font le constat que la situation est peu satisfaisante en Libye où deux hommes s’affrontent : le Premier ministre Fayez Al-Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar.

Deux médiateurs entendent les départager, l’un pour les Nations Unies et l’autre pour l’Union Africaine (UA) et les Nations Unies conjointement. Une source africaine, qui a assisté à la rencontre du partenariat G7-Afrique hier, parle ainsi de la « cacophonie » de la communauté internationale dans le dossier libyen.

Dans ce communiqué donc, le G7 devait appeler, selon RFI, à la tenue d’une conférence internationale sur la Libye pour réunir tous les pays impliqués de près ou de loin, voire de très loin -comme les pays du Golfe- dans le conflit. Ils devraient se prononcer en faveur d’un véritable dialogue national entre les partisans de Tripoli et ceux de Benghazi. Un communiqué à ce sujet devrait apporter des détails en fin d’après-midi.

Rappelons que c’est en janvier 2019 que l’Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée du maréchal Haftar avait mené dans le sud-ouest du pays une opération militaire visant, selon elle, à y éliminer les « groupes terroristes et criminels ». Elle s’était alors emparée sans combats de la ville de Sebha et d’importants champs pétroliers. L’ANL a ensuite lancé une offensive sur la capitale Tripoli.

Les deux camps refusent jusqu’ici de négocier un cessez-le-feu. Le GNA exige le retrait des forces du maréchal Haftar vers leurs positions initiales, dans le sud et l’est du pays.

Al-Sarraj accuse le maréchal Haftar de chercher à « saper le processus démocratique et à rétablir un régime totalitaire, celui d’un individu et d’une seule famille ». Le maréchal Haftar affirme de son côté combattre des « terroristes » et refuse lui aussi de faire marche arrière, synonyme d’une défaite pour lui et ses alliés.