Le président congolais a demandé le soutien des pays de la région afin d’éradiquer les groupes armés. L’appel de Félix Tshisekedi est intervenu samedi 17 août à l’occasion du 39ème sommet de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe) qui se tient à Dar es Salaam.
L’appel du président congolais n’est pas une première. En avril 2019, en voyage aux États-Unis, Félix Tshisekedi avait déjà appelé ses voisins à lutter contre le terrorisme, rappelle RFI. Samedi, il est allé plus loin. Le chef de l’État a appelé les pays d’Afrique australe à « la solidarité » pour venir à bout des mouvements armés.
« La partie Est de mon pays est en proie à une insécurité persistante causée par les groupes armés d’origine internes et externes. Je voudrais ici solliciter un peu, en vertu de la charte de notre organisation, votre solidarité envers mon pays et son peuple pour qu’à l’issue de cette session prendre la ferme résolution de renforcer les forces armées de la République démocratique du Congo afin d’en finir définitivement avec tous ces mouvements qui sèment la mort et la désolation au sein de nos populations », a exhorté le président Tshisekedi.
« Je propose de créer, à l’image de la coalition mondiale contre le terrorisme, une coalition régionale pour éradiquer ce fléau », a lancé le président congolais, cité par RFI. Tshisekedi a proposé une coalition régionale à l’instar de la brigade spéciale qui opère sous le commandement de la MONUSCO (Mission de l’Organisation des Nations unies en république démocratique du Congo) et qui avait mis en déroute le M23 (mouvement du 23 Mars, un groupe armé créé à la suite de la guerre du Kivu).
Parmi les groupes armés visés par le président congolais dans son discours figure notamment les ADF (Forces démocratiques alliées). Ce groupe armé est accusé d’avoir tué des milliers de civils ces cinq dernières années dans le nord-est du pays tout près du voisin ougandais.