Le président Macky Sall a appelé les différentes parties prenantes, l’opposition y compris, à une grande concertation nationale autour des ressources gazière et pétrolière du pays.

Dans trois ou quatre ans le Sénégal va devenir un « pays pétrolier » et « gazier » avec l’exploitation des énormes gisements offshore découverts au large de ses côtes.

Dans ce pays qui est une référence démocratique en Afrique et dans le monde, la gestion des revenus importants attendus doit faire l’objet d’une concertation nationale qui débouchera sur des projets de loi soumis à l’Assemblée nationale « pour définir la répartition des revenus ».

C’est pour quoi, le président Macky Sall, tout naturellement va organiser une concertation nationale avec tous les représentants des populations à savoir les leaders politiques et la société civile au sens large.

Son appel déjà lancé publiquement sera certainement suivi de courriers officiels qui seront envoyés aux leaders de l’opposition, à ceux de la majorité, aux acteurs de la société civile etc.

Cette démarche qui l’honore et met en exergue la haute conscience politique et éthique qu’il a de son rôle de chef d’État, devrait rencontrer l’adhésion de tous les démocrates sénégalais. Elle est la suite logique du choix qu’il a opéré pour faire adhérer son pays à l’initiative pour la transparence des industries extractives(ITIE).

Toutes ces précautions prises par le président sénégalais sont parfaitement compréhensibles au vu de l’expérience difficile qu’ont connue certains pays « boostés » du jour au lendemain par la manne pétrolière qui y a eu aussi des conséquences négatives. Il s’agit donc d’apprendre de ses « cas » pour éviter les mêmes problèmes.

Le meilleur chemin est, assurément, celui de la transparence démocratique, de la concertation nationale et du choix de satisfaire les besoins des populations avec les revenus qui seront générés par cette manne. Qui, si elle est bien exploitée c’est à dire en faveur du peuple, est une bénédiction.

Macky Sall est donc à féliciter et son appel doit être magnifié et entendu.
Malheureusement, des personnages comme Ousmane Sonko, inspecteur des impôts et domaines radié et nouveau « expert pétrolier » autoproclamé se sont empressés de réagir négativement. Avec une argumentation lamentable du point de vue de la rigueur logique et de la cohérence politique.

Car le débat sur les blocs déjà attribués n’est plus de saison. Il s’agit ici de se pencher sur les revenus qui seront obtenus par l’État et qui devront être répartis de manière équilibrée dans toutes les régions, au bénéfice de tous les sénégalais. Il s’agit d’un débat, pour ainsi dire concret qui mérite d’être posé dès maintenant et tranché après une large concertation. Ce débat pourra même ouvrir la voie à des propositions pertinentes quant aux conditions de cession et d’exploitation de futurs blocs qui vont être certainement découverts. De nombreux pays pétroliers africains ont ainsi pu négocier de meilleurs cote-parts après les découvertes de nouveaux gisements et/ou blocs pétroliers.

La découverte du pétrole et du gaz a été une immense surprise au Sénégal où la présence coloniale française, de manière large, a duré plusieurs siècles. Et les colons français n’ont jamais découvert cette manne, question de technologie certainement à l’époque mais volonté divine pour l’immense majorité des sénégalais qui sont des croyants. Ce cadeau du Ciel est offert au peuple sénégalais qui va l’utiliser pour améliorer ses conditions d’existence.

La transformation peut et doit être radicale du point de vue du développement économique et social et c’est pour quoi les citoyens ont leur mot à dire à travers une concertation sereine et ouverte.

C’est certainement aussi ce qui dérange Sonko et les opposants aigris qui ne se vautrent que dans les complaintes stériles. Ils sont incapables de faire des propositions pertinentes et bénéfiques à tous. On ne peut pas refuser la main tendue sous prétexte que le même schéma n’avait pas prévalu. Quelle garantie avions-nous que quelque chose allait-être trouvée ? Aucune ! Maintenant nous avons du « concret », si on peut dire, entre les mains.

Et ce qui va être décidé après la concertation et les projets de loi soumis à la représentation populaire, déterminera la gestion future des ressources dans ce domaine.
Refuser de participer à la concertation par aveuglement idéologique ou aigreur mentalement troublante témoigne d’un manque de leadership inquiétant pour un futur candidat à l’élection présidentielle. Si jamais Sonko arrive à obtenir ses parrainages !

Quoiqu’il en soit Sonko s’est encore révélé comme il est : incompétent et borné et a parfaitement mérité sa radiation. Soit dit en passant cet « expert » autoproclamé en pétrole et gaz a fait une formation d’inspecteur des impôts et domaines et a travaillé en tant que tel dans les services de l’État.

Il pourrait en parler en connaisseur au lieu d’écrire un livre sur un sujet dont il ne sait rien.
Peut-être que le foncier au Sénégal est un sujet brûlant.