L’ouverture du procès du général Mokoko a eu lieu ce lundi, à Brazzaville.

Face au tribunal le Général Mokoko, ex-chef d’État-Major, ex-conseiller du président Denis Sassou Nguesso, adopte une ligne de défense curieuse : il affirme devoir bénéficié d’« une immunité » en tant que « dignitaire de la République ».

Faut-il rappeler que la Cour Suprême congolaise a déjà statué, deux fois plutôt qu’une , qu’il n’avait aucune immunité. Mais l’homme n’en démord pas et observe un silence assourdissant.

Ancien candidat à l’élection présidentielle en 2016, il avait obtenu 14% des voix et terminé à la 3ème place. Mécontent, il avait appelé à la désobéissance civile et c’est ce qui lui vaut ses déboires judiciaires actuelles, entre autres dérives.

Son appel était bien « une incitation au trouble à l’ordre public », au moins, voire un acte de sédition car il avait préconisé le recours aux armes. Il est étonnant que le général Mokoko, officier supérieur général, n’assume pas ses actes et, essaie d’en expliciter les raisons.

Mais, sans doute gêné aux entournures et incapable de se justifier, il choisit la fuite en avant dans l’absurde. Être dignitaire n’est pas une immunité et/ou une licence à tout faire y compris à piétiner les lois de la République.

Mokoko doit se reprendre vite et revoir sa défense. Car il commence sérieusement à énerver les juges. Ce n’est pas bon signe.