Un gendarme a été blessé jeudi dans l’attaque d’une brigade de gendarmerie dans le nord du Burkina Faso par des individus armés. Longtemps préservé, le Burkina, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques terroristes régulières depuis le premier trimestre 2015.
« Ce jeudi matin aux environs de 6h00 (locales et GMT), des individus armés ont attaqué la gendarmerie de Namsiguian », à 175 km de la capitale Ouagadougou, a déclaré à l’AFP un responsable des services de sécurité. « Un gendarme a été grièvement blessé », a-t-il ajouté sous couvert d’anonymat en attribuant l’attaque à des militants terroristes.
Cette attaque est la première à Namsiguian, à 35km de Djibo, grande ville du nord du Burkina Faso et chef-lieu de la province du Soum, dont la gendarmerie avait également été attaquée mi-octobre.
Lundi, deux militaires avaient été tués et trois blessés à Nassoumbou, dans le nord du Burkina Faso, près de la frontière malienne, par l’explosion d’un engin artisanal (IED), selon des sources sécuritaires.
Le Burkina Faso est confronté depuis début 2015 à des attaques terroristes de plus en plus fréquentes et meurtrières. D’abord localisées dans le Nord, celles-ci se sont étendues à d’autres localités, notamment dans l’Est du pays.
La capitale Ouagadougou a été frappée à trois reprises, dont la dernière fois en mars, ces attaques faisant au total près de 60 morts. Selon un bilan officiel établi mi-septembre, les attaques terroristes ont fait 118 morts, 70 civils et 48 membres des services de sécurité.