Le Nigérien Maman Sidikou, secrétaire permanent du G5 Sahel, attend toujours les 2,4 milliards d’euro qui ont été promis par les partenaires.

La force antiterroriste G5 Sahel cherche toujours les 2,4 milliards d’euros de promesses de dons de ses partenaires pour financer son premier programme d’investissement prioritaire 2019-2021. Ces promesses tardent à se concrétiser.

Les retards de ces dons ont poussé les pays membres du G5 Sahel à tenir une réunion de relance des requêtes à Nouakchott avec l’ensemble des partenaires, selon RFI. Les donateurs de l’organisation sahélienne avaient pris l’engagement de décaisser les 2,4 milliards d’euros en décembre 2018 à Nouakchott. Promesse engagée à l’issue de leur première réunion sur le financement du programme d’investissement prioritaire du G5 Sahel.

Le Nigérien Maman Sidikou, secrétaire permanent du G5 Sahel révèle les premiers montants décaissés. « Nous pouvons déjà vous dire que les fonds arabes nous ont accompagnés avec 323 millions de dollars US, en cours d’encaissement vers les pays directement », a-t-il déclaré à RFI.

À Nouakchott, les responsables du G5 ont émis l’espoir de voir les autres partenaires suivre les premiers en termes de mobilisation de fonds. Maman Sidikou, secrétaire permanent du G5, demande un engagement clair.

« Il y a eu beaucoup de promesses. Nous avons eu une grande réunion à Bruxelles en février 2018 concernant la force conjointe. Les choses ne se sont pas passées comme on l’aurait souhaité, les financements ne sont pas arrivés assez rapidement pour que notre force conjointe ait les équipements qu’il faut à temps pour la bataille. Nous n’allons pas répéter la même chose avec le développement », a déclaré Maman Sidikou.

Le programme d’investissement prioritaire s’articule autour d’une quarantaine de projets ciblant divers secteurs dont l’électrification rurale, les infrastructures routières et portuaires et l’hydraulique villageoise.

Rappelons que le dernier sommet extraordinaire « de lutte contre le terrorisme » de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) vient de décider de mettre en place un plan d’un milliard de dollars sur 4 ans pour combattre le terrorisme.

Le plan et son budget, qui fait appel uniquement à des ressources internes, seront présentés en décembre lors du prochain sommet de la CEDEAO à Abuja mais l’argent qui sera versé dans un « pot commun » servira notamment à « renforcer les capacités opérationnelles » des armées nationales ainsi que des forces conjointes comme le G5 Sahel ou la Force multinationale mixte du Bassin du lac Tchad.