La justice française a autorisé l’extradition du frère de l’ancien président, François Compaoré vers le Burkina Faso.

La Justice française vient d’émettre un avis favorable à l’extradition de François Compaoré, jeune frère de l’ancien président burkinabè Blaise Compaoré. La cour d’appel de Paris a donné son feu vert à cette extradition, à laquelle le parquet général s’était déclaré favorable.

La demande d’extradition a été formulée par Ouagadougou dans le cadre de l’affaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo le 13 décembre 1998. La défense de François Compaoré a indiqué qu’elle allait former un pourvoi en cassation. Pour être effective, une extradition doit aussi faire l’objet d’un décret gouvernemental.

Âgé de 64 ans, François Compaoré avait été arrêté à l’aéroport parisien Roissy-Charles-de-Gaulle en octobre 2017 sur la base d’un mandat d’arrêt émis le 5 mai 2017 par les autorités de Ouagadougou. À ce jour, il n’est pas inculpé dans son pays dans cette affaire.

Alors qu’il enquêtait à l’époque sur la mort de David Ouédraogo, chauffeur de François Compaoré, Norbert Zongo et trois personnes qui l’accompagnaient avaient été retrouvés morts calcinés dans leur véhicule le 13 décembre 1998 à Sapouy (sud du Burkina Faso).

Dans l’immédiat, l’avocat du frère de Blaise Compaoré, Me Pierre-Olivier Sur, a insisté sur le fait que la chambre de l’instruction de la cour d’appel, dans son arrêt, lui donnait bon espoir de voir aboutir une autre procédure qu’il a engagée.

En l’occurrence, il s’agit d’une plainte à Paris pour “faux et usage de faux criminel” visant le doyen des juges d’instruction de Ouagadougou. Ce dernier avait transmis des éléments à la justice française pour qu’elle puisse statuer sur la demande d’extradition, dont un témoignage oculaire ancien pour tenter de démontrer l’implication de M. Compaoré dans les assassinats.