La France va accorder à la Centrafrique une aide de 24 millions d’euros et livrer des armes à la Centrafrique. Une annonce faite vendredi à Bangui par le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, en visite dans le pays depuis jeudi.
Lors de cette visite, le ministre français des Affaires étrangères a signé des conventions d’aide de 24 millions d’euros pour contribuer notamment à des « paiements d’arriérés de salaires et de retraites, développer les territoires proches du Cameroun touchés par d’importants déplacements de populations et installer des ponts afin de désenclaver plusieurs régions ».
Le chef de la diplomatie française a également annoncé que Paris allait « bientôt livrer des armes » à Bangui, en l’occurrence 1.400 fusils d’assaut destinés à équiper les Forces armées centrafricaines (Faca).
Jean-Yves Le Drian a réaffirmé également la position française, à savoir qu’« il n’y a pas d’alternative à l’initiative africaine de paix », rapporte l’AFP. La médiation de l’Union africaine (UA) lancée en juillet 2017 et soutenue par l’ONU ainsi que par les principaux partenaires de la Centrafrique est critiquée par des diplomates et des observateurs pour sa lenteur et son manque d’efficacité.
Une médiation parallèle a été initiée par la Russie, de plus en plus présente en Centrafrique. Depuis le début de l’année, la Russie a envoyé dans ce pays cinq officiers militaires et 170 instructeurs civils (des mercenaires selon certains experts cités par l’AFP) et livré des armes à l’armée nationale après avoir obtenu une exemption à l’embargo de l’ONU.
La sécurité du président Faustin-Archange Touadéra est elle aussi assurée par la Russie, dont est originaire son conseiller spécial en la matière.
Depuis 2013, la quasi-totalité du territoire centrafricain vit sous la coupe de groupes armés, dans un pays de 4,5 millions d’habitants classé parmi les plus pauvres au monde mais riche en diamants, or et uranium.