La force anti-terroriste du G5 Sahel est prête à entrer en action, a affirmé dimanche à Ouagadougou le ministre nigérien de la Défense, Kalla Moutari.
« Nous sommes prêts à lancer les opérations dans la mesure où toutes les forces composantes du G5 Sahel sont sur place », a déclaré M. Moutari au sortir d’une audience avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.
Les ministres de la Défense des cinq pays membres du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) sont réunis à Ouagadougou pour valider la mise en place de la Force du G5 Sahel, la montée en puissance de cette force et un certain nombre de textes cadre.
Au moins 5 000 hommes d’ici mi-2018
Mise en place début 2017, la force conjointe du G5 Sahel doit combattre les groupes terroristes qui sévissent dans la région sahélienne. Cette force, composée de soldats des cinq pays, a effectué une première opération exploratoire en novembre mais doit monter en puissance pour atteindre au moins 5 000 hommes d’ici mi-2018.
La force a déjà un quartier général, à Sévaré au Mali, et a déjà mené en coordination avec la force française Barkhane deux opérations dans la zone des « trois frontières » entre Mali, Niger et Burkina Faso.
Les groupes terroristes, dispersés lors de l’intervention française au Mali en 2013, ont retrouvé un nouveau souffle dans le nord du Mali, malgré la présence de 12 000 casques bleus (Minusma) et de Barkhane, qui compte 4 000 hommes dans la région.
Multipliant les attaques meurtrières contre ces forces et l’armée malienne, les groupes terroristes ont étendu en 2017 leurs actions au centre et au sud du Mali, à la frontière avec le Niger et le Burkina Faso, qui sont aussi régulièrement touchés.