Après la diffusion de l’enquête de la BBC sur son frère, le président Macky Sall passe à l’offensive.

Comme on dit en wolof : « Qui parle, se découvre ». Eh oui, les haineux vaincus de la présidentielle sont connus et bien identifiés. Mais voilà que d’autres haineux, tapis dans l’ombre font leur « coming out » honteux, les uns en jouant les « experts », les autres les « défenseurs du régime » et qui, comme par hasard, s’accordent tous sur le fait qu’il faut pousser Alioune Sall à la démission.

Ils cherchent, manifestement à déstabiliser le régime, en manipulant l’opinion. Pourquoi Alioune Sall devrait-il démissionner ? Parce qu’un faux reportage l’accuse ? Ce serait un précédent dangereux pour l’État de Droit qui permettrait à ses ennemis de le faire céder, après avoir été désavoués, et comment ! par les citoyens, le 24 février.

L’orgie médiatique actuelle qui inonde les médias sénégalais est purement artificielle. La BBC n’est pas une référence qui commande une révérence telle, que les journalistes africains doivent s’agenouiller et abdiquer leur esprit critique.

Soit dit en passant, la nigériane qui a fait le reportage en question -qui devrait être noté en dessous de la moyenne dans toute école de journalisme digne de ce nom- a des sujets plus brûlants qui auraient dû l’intéresser dans son pays le Nigeria qui bat tous les records en matière de corruption. Au point où l’exceptionnelle manne pétrolière qu’exploite le pays enrichit une minorité repue, kleptocrate et criminelle.

Pourquoi oublier le Nigeria où le pétrole est exploité depuis des décennies et cibler le Sénégal où aucune goutte d’or noir n’est extraite, ni on-shore, ni offshore ?

Elle a malheureusement été téléguidée par des commanditaires peu courageux. L’objectif recherché est de diaboliser Aliou Sall et de cibler le régime élu démocratiquement.

Cette manipulation ne passera pas, car, autrement, elle ouvrirait la porte à d’autres et la démocratie serait dévoyée par des voyous de la République qui se présentent comme de preux chevaliers, défenseurs de la veuve et de l’orphelin. Ces gens là sont sans vertu, seule la haine, née de frustrations métastasées, les fait agir.

Abdoul Mbaye, premier ministre limogé et humilié, ne recule plus devant rien : mensonges, affabulations, pour se venger. Thierno Alassane Sall, ministre congédié a perdu le sommeil depuis, et a sombré dans une douce folie, convaincu qu’il est « l’unique détenteur de la vérité ». C’est une crise de démence qu’entretient, comme un feu autodestructeur, la haine qui le consume.
Attaquer Aliou Sall c’est cibler le régime, rien d’autre !

En France la règle, concernant les ministres de la République, est la démission, si et seulement si, il y a MISE EN EXAMEN ! Aliou Sall n’est pas ministre et n’a pas été l’objet d’aucune mise en examen, ni même d’une enquête judiciaire. Il devrait donc déférer à un tribunal médiatique ?

Le démocratie d’opinion accouche de multiples dérives et sème les graines d’une évolution pernicieuse du système démocratique. Il faut en avoir conscience pour éviter de hurler avec les loups, un exercice très prisé au Sénégal, où le cancer du « Woudié » (rivalité en wolof) s’est métastasé dans le tissu social. Et, avec, la méchanceté, reconnue de tous et, curieusement « rejetée » vers les autres.

Si chacun accuse l’autre de méchanceté, alors qui l’est et qui ne l’est pas ? Quoiqu’il en soit, les hyènes, toutes dents dehors, qui ricanent et qui sont les « nouveaux convertis de la BBC », cherchent désespérément des victimes. Elles sont en chasse politique et seront bredouilles.

Le choix des électeurs-citoyens ne se fait pas sur les plateaux de télévision, encore moins sur les sites internet, ou journaux en papier. C’est dans les urnes et nulle part ailleurs.