Le premier ministre illégalement nommé par le président Jose Mario Vaz, a démissionné ce jour. La fermeté des chefs d’État de la CEDEAO, réunis à Niamey a payé. Le président Vaz qui n’avait pas fait le déplacement dans la capitale nigérienne est sur la sellette.
Une délégation de chefs d’État de la CEDEAO, conduite par le président Mahamadou Issoufou comprenant les chefs d’État du Nigeria, de la Côte d’Ivoire, de Guinée, de Gambie et du Nigeria va se rendre à Bissau auprès du président Vaz. Pour le ramener à la raison, en lui rappelant, sans doute, que c’est le sommet du mois de juin de la CEDEAO qui avait prolongé son mandat à la tête du pays.
Avant les chefs d’État, ce sont des chefs d’État-majors des armées de la CEDEAO qui feront le voyage de Bissau, histoire de faire comprendre à Vaz que les forces de la CEDEAO (COMIB) déployée sur place depuis 2012 vont être renforcées et seront prêtes à intervenir. Tel en a décidé, aussi le sommet de Niamey.
Une liste de personnalités à sanctionner, si les choses s’enveniment est entrain d’être élaborée. On le voit la CEDEAO a envoyé un message ferme à Vaz qui sait maintenant à quoi s’en tenir.
La démission de son « premier ministre » est une indication claire qu’il a bien compris qu’il n’a plus les cartes en main. Son jeu de diversion est vain face à des chefs d’État de la CEDEAO décidés à imposer le respect de la feuille de route du mois de juin.
Il ne sera pas permis à Vaz de changer la donne et de faire courir à la sous-région le risque d’une crise majeure. Vaz a encore le temps de s’amender et sortir par la grande porte de l’épreuve, s’il accepte les décisions de la CEDEAO et s’en remet au verdict des urnes le 24 novembre.