Le groupe français Veolia quitte définitivement le Gabon.

Un accord été trouvé entre l’État gabonais et le Français Veolia pour régler un contentieux qui a duré un an. Et ce, depuis la rupture par le gouvernement gabonais du contrat avec le groupe français Veolia, son partenaire dans la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG).

Dans cet accord, Veolia cède ses parts dans la SEEG (51%) à l’État gabonais. Le montant payé par l’État gabonais pour le rachat des parts de Veolia n’a pas été divulgué.

La SEEG, qui opère depuis 1997 au Gabon, a le monopole de la distribution de l’eau et de l’électricité dans le pays. Cette entreprise, qui après l’accord avec Veolia redevient publique, est régulièrement critiquée pour les nombreuses coupures de courant et d’eau à Libreville et en province.

L’accord met fin à un contentieux qui avait été porté en mars devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi). « Les deux parties renoncent définitivement à leurs prétentions exprimées lors du recours devant le Cirdi », selon le Tony Ondo Mba, ministre gabonais de l’Eau et de l’énergie, cité par l’AFP.

Pour les autorités gabonaises, l’État va « pouvoir influer davantage » sur la politique d’accès à l’eau et à l’électricité au bénéfice des populations.

Pour rappel, l’État gabonais avait rompu son contrat, le 16 février 2018, avec Veolia. Un contrat pourtant renouvelé pour cinq ans en mars 2017, pour « dégradation de la qualité du service rendu aux usagers ».

Depuis cette résiliation, l’entreprise comme le gouvernement gabonais avaient multiplié les interventions dans les médias et les accusations mutuelles, sur fond de désaccord sur le montant d’investissements de chacune des parties.

Le Gabon estimait que Veolia n’était « pas au rendez-vous » tandis que le groupe répondait que les règles du contrat initial en termes d’investissements publics n’avaient pas été « respectées ». En mars 2018, Veolia avait décidé de demander la conciliation du Cirdi.

Outre la question des investissements, le gouvernement gabonais avait accusé l’entreprise française de pollution sur son sol.