Le porte-parole de l’état-major des armées du Zimbabwe, Overson Mugwisi, promet la neutralité de l’armée pendant ces prochaines élections.

Au Zimbabwe, alors que les citoyens se préparent à leur première élection post-Mugabe, la tension monte de plus en plus.

Pour les élections présidentielles, couplées aux législatives et municipales, prévues pour le 30 juillet prochain au Zimbabwe, l’armée restera neutre. C’est ce qu’a assuré mercredi dernier, le porte-parole de l’état-major, le colonel Overson Mugwisi. S’adressant à la presse, l’officier supérieur a promis que les militaires zimbabwéens ne joueront aucun rôle lors des élections.

Cette réaction officielle de l’armée zimbabwéenne vient répondre aux nombreuses accusations répétées, de la presse locale proche de l’opposition qui dénonce un déploiement de centaines de soldats dans certaines régions rurales avec pour mission de faire pression sur les électeurs. Les médias ont fait le lien avec des méthodes rappelant celle de l’ancien président, Robert Mugabe.

Dans son intervention, le colonel Overson Mugwisi a tenu à expliquer le rôle de l’armée et à réfuter toutes les accusations, assurant que l’armée ne se mêlera nullement des élections.
L’inquiétude des populations zimbabwéennes par rapport à l’armée est compréhensible. En dehors du fait que sous l’ancien président, Robert Mugabe, elle était omniprésente lors des élections, elle n’a jamais pu rester loin des rouages politiques.

Pour ces élections, les premières depuis la chute de Mugabe, les enjeux sont de taille. Le Zanu-PF, parti au pouvoir aujourd’hui représenté par le président Emmerson Mnangagwa qui a promis des scrutins libres et équitables, pourrait perdre son influence. Le pays pourrait voir alors émerger une nouvelle page politique. Une éventualité qui ne déplaît pas dans le pays.

S’ajoutent à ces enjeux politiques, des enjeux sécuritaires. Après qu’on ait attenté à la vie du président Mnangagwa le 23 juin dernier, les dispositions sécuritaires ont été renforcées. Les pour renforcer la sécurité durant la période d’avant et d’après, mais aussi pendant les élections. On parle de plus de 45.000 policiers spécialement formés qui sont en charge de la gestion sécuritaire.