Le rassemblement des houphouètistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a remporté 50 sièges sur 66, en compétition, lors des élections sénatoriales disputées hier en Côte d’Ivoire.
Cette première dans l’histoire du pays n’a pas suscité beaucoup d’enthousiasme chez les citoyens (seuls les grands électeurs étaient appelés aux urnes) car l’opposition avait décidé de la boycotter.
Ce sont donc des candidats indépendants qui ont défié ceux de la coalition au pouvoir, le RHDP. Ils ont réussi, tout de même à arracher 16 sièges avec deux trophées majeurs que sont Yamoussokro, la capitale politique et Bouaké, naguère ville rebelle.
Maintenant le président Alassane Ouattara va devoir nommer un tiers des membres(33) pour compléter l’effectif du sénat qui est de 99 membres. Un point positif pour le RHDP : l’unité a prévalu et la démonstration est faite que, si les contradictions internes sont surmontées ; cette coalition va continuer de s’imposer sur l’échiquier politique national.
Toutefois l’enjeu des sénatoriales est mineur par rapport aux présidentielles, objet de toutes les supputations, qui auront lieu en 2020.
Un deuxième point positif est que le scrutin s’est déroulé de manière transparente comme en attestent les victoires surprises des candidats indépendants à Bouaké et surtout à Yamoussokro, ville symbole pour le RHDP car c’est le lieu de naissance du père de la nation dont se réclame cette coalition qui fédère tous ses héritiers politiques.