Plusieurs chefs d’État de la Conférence de coordination pour le développement de l’Afrique australe (SADC) et de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) ont fait le déplacement ce mercredi 26 décembre à Brazzaville. En l’absence d’un représentant de Kinshasa, ce sommet est essentiellement consacré à la situation dans ce pays.
Vaut mieux prévenir que guérir. C’est la devise adoptée par le président du Congo, Denis Sassou Nguesso, afin d’anticiper les répercussions, sur toute la région, de la crise actuelle enregistrée au niveau de la République Démocratique du Congo (RDC).
Convoquant un mini-sommet africain, le président Nguesso a voulu adresser un message d’apaisement à tous les acteurs du processus électoral en RDC. Selon les premières indiscrétions sur ce sommet débutant à huis clos, « les chefs d’État sont réunis pour passer en revue la situation sur la paix et la sécurité dans la sous-région. Mais ils vont débattre essentiellement du processus électoral en RDC ». C’est ce qu’a assuré aux médias le secrétaire général des affaires étrangères de la République du Congo-Brazzaville, Cyprien Sylvestre Mamina.
L’action menée par le président Nguesso, saluée par plusieurs observateurs, vise donc l’apaisement, voire l’anticipation de tous les risques de la crise actuelle à Kinshasa à moins de 4 jours de l’organisation des élections présidentielles dans ce pays. Selon plusieurs sources, le président Nguesso a reçu plusieurs sollicitations pour intervenir dans ce processus à haut risque. En effet, respecté dans le continent pour ses positions diplomatiques, le président Congolais a pris l’initiative depuis quelques jours pour unifier la position des pays de la région afin de faire face aux risques potentiels.
Concernés directement par la crise actuelle, les parties prenantes de cette réunion initiée par Brazzaville risquent de faire face à une importante vague de migrants en cas d’accroissement de la crise. Les violences intercommunautaires qui sévissent depuis le 16 décembre en marge de la campagne électorale ont déjà poussé plus de 7000 personnes à quitter la RDC en direction du Congo. « Un défi pour les autorités et les humanitaires », comme l’avait souligné Mohamed Ag Assory, porte-parole de la représentation du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) en République du Congo.
Pour rappel, la participation d’une délégation de Kinshasa est toujours attendue avant la fin de ce sommet. Trois présidents des neuf pays voisins de la RDC à savoir le Congo-Brazzaville, l’Angola, et la Zambie ont pris part à ce sommet. Deux autres chefs d’États sont également présents. Il s’agit du président de la Namibie, Hage Geingob, et celui du Botswana, Mokgweetsi Masisi. Des ministres des affaires étrangères, notamment du Rwanda ont également pris part à la réunion.