Le parti au pouvoir (UPR) en Mauritanie est largement en tête des élections législatives.

Le parti du président Mohamed Ould Abdel Aziz a gagné les élections municipales et régionales à Nouakchott. L’Union pour la république (UPR) a remporté tous les sièges au second tour du scrutin législatif qui s’est tenu samedi.

Selon les premiers résultats annoncés dimanche, le parti du président, qui avait remporté 67 des 131 sièges de députés pourvus au premier tour, le 1er septembre dernier, a raflé les 22 qui étaient encore en jeu samedi. L’UPR s’assure ainsi une majorité absolue de 89 sièges sur 157 à l’Assemblée nationale. Les quatre sièges restants, réservés aux Mauritaniens de l’étranger, devant être pourvus par un vote ultérieur des députés.

Ce scrutin est considéré comme un test pour le régime du président Mohamed Ould Abdel Aziz, un ancien général arrivé au pouvoir par un coup d’État en 2008. Élu en 2009 et réélu en 2014, il a appelé les électeurs à plébisciter l’UPR lors de ces élections.

Victoire difficile

En revanche, à Nouakchott, l’UPR a arraché le conseil régional avec environ un point de pourcentage devant le parti islamiste Tewassoul, à la tête d’une coalition de l’opposition radicale pour ce scrutin dans la capitale.

Sur le plan municipal, le parti au pouvoir a remporté six des neuf communes de Nouakchott, parfois avec des écarts de quelques dizaines de voix, améliorant toutefois sa position par rapport aux cinq qu’il détenait depuis 2013.

Les trois communes restantes sont revenues à l’opposition radicale, dont deux aux islamistes de Tewassoul, par ailleurs deuxième parti à l’Assemblée, avec 14 sièges.

L’UPR a perdu la très convoitée commune de la capitale économique du pays, Nouadhibou (nord-ouest), au profit d’un parti de la majorité présidentielle, Al-Karama.