Plus de 6 millions d’Ivoiriens sont appelés à voter samedi à des élections municipales et régionales. Principal enjeu : mesurer les forces en présence, notamment les membres de l’ex-coalition au pouvoir, avant la présidentielle de 2020.
22.000 candidats ont battu campagne pendant deux semaines pour un scrutin qui doit aboutir à l’élection de 197 maires et 31 présidents de conseils régionaux.
À noter que la coalition au pouvoir, à savoir le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), a explosé. Cette coalition est composée du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ancien président Henri Konan Bédié et du parti du président Alassane Ouattara, le Rassemblement des républicains (RDR)
Selon les observateurs, le PDCI a refusé de s’y maintenir, estimant que le parti de Ouattara tentait de l’absorber pour pouvoir présenter son candidat à la présidentielle. Le PDCI, qui a soutenu Ouattara en 2010 et 2015, entendait que le RDR lui rende la pareille en 2020 en soutenant un candidat PDCI.
« Dans l’ensemble du territoire la campagne s’est relativement bien déroulée, malgré des tensions », selon un bilan du ministre de l’Intérieur Sidiki Diakité mercredi. Mais une personne a été tuée pendant la campagne lors d’un affrontement entre les partisans de deux candidats à Bediala (ouest).
« Le PDCI déplore, au cours de cette campagne, des violences sur ses militants dans deux quartiers d’Abidjan (Port Bouet et Koumassi) et à Guiglo (ouest) », a affirmé à l’AFP N’Goran Djédri, du PDCI.