Les élections législatives organisées lundi au Rwanda devraient voir se prolonger l’hégémonie au Parlement du parti du chef de l’État Paul Kagame. Ce dernier a été réélu avec plus de 98% des voix à la présidentielle d’août 2017.
Au Rwanda, les électeurs ne votent pas pour des députés individuels, mais pour des partis, qui décident en interne qui les représentera au Parlement. Un parti doit obtenir au moins 5% des voix pour siéger au Parlement.
Lors du scrutin organisé lundi, le Front patriotique rwandais (FPR), au pouvoir depuis 24 ans, ses alliés et un parti d’opposition briguent 53 des 80 sièges de la chambre basse du Parlement. Les 27 sièges restants sont réservés aux femmes, aux jeunes et à des handicapés physiques élus par des conseils, comités et organisations spécifiques.
Dans le Parlement sortant, ces 53 sièges sont détenus par le FPR et ses alliés ou des partis soutenant la politique du gouvernement.
Le président Kagame a lui voté dimanche à l’ambassade du Rwanda à Pékin, où il participe à un sommet sur la coopération sino-africaine.
Paul Kagame est l’homme fort du Rwanda depuis que le FPR a renversé en juillet 1994 le gouvernement extrémiste Hutu ayant déclenché un génocide qui a fait 800.000 morts entre avril et juillet 1994, essentiellement parmi la minorité Tutsi.