Donald Trump n’est pas opposé à une interférence étrangère dans la course aux élections présidentielles.

Le président Américain Donald Trump a encore faire parler de lui. Fidèle à ses sorties médiatiques fracassantes, le locataire de la Maison Blanche a annoncé qu’il ne refuserait pas des informations fournies par un pays étranger et visant à nuire à son opposant lors de l’élection présidentielle de 2020.

Interrogé par un journaliste de la chaîne ABC pour savoir si son équipe de campagne accepterait des informations compromettantes, venues par exemple de Russie ou de Chine, sur ses adversaires ou les transmettrait au FBI, Donald Trump a répondu : « Je pense que vous faites peut-être les deux ».

À la tête de la Commission chargée du bon déroulé des élections américaines, Ellen Weintraub, s’est retrouvée obligée de rappeler certaines règles de base relatives aux élections. « Laissez-moi clarifier les choses à 100% pour le public américain et tous ceux qui sont dans la course à une élection. Il est illégal de solliciter, accepter, ou recevoir quoi que ce soit de valeur de la part d’une nation étrangère en relation avec une élection américaine », a-t-elle écrit dans un communiqué publié sur Twitter.

Pour la responsable américaine, « lorsque les gouvernements cherchent à influencer la politique américaine, c’est toujours dans leurs intérêts, et jamais dans celui des États-Unis ». Une idée que ne partage pas le président américain qui a affirmé devant son interlocuteur que « si quelqu’un appelait d’un pays, (par exemple) la Norvège, (et disait) “Nous avons des informations sur votre adversaire”, je pense que je voudrais écouter ».

La cheffe des élections américains, qui ne pensait pas avoir à rappeler de « telles règles de bases », a fait savoir que « quiconque sollicite ou accepte une aide étrangère risque de finir du mauvais côté d’une enquête fédérale. Toute organisation en campagne qui reçoit une offre d’une donation interdite d’une source étrangère doit en faire part au FBI ».

À rappeler que Donald Trump était initialement interrogé sur le cas de son fils aîné, Donald Trump Junior, qui lors de la campagne présidentielle de 2016 avait participé à une réunion à la Trump Tower de New York avec des personnes qu’il pensait mandatées par Moscou, et qui lui avaient promis des informations compromettantes sur la candidate démocrate Hillary Clinton. À nouveau entendu mercredi par le Sénat américain, Donald Trump Junior a déclaré en avoir fini avec l’enquête de la commission du Renseignement.