Le gouvernement du président Pierre Nkurunziza a demandé mercredi 5 décembre au Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme de fermer définitivement son bureau de Bujumbura. Cité par Radio France Internationale (RFI), l’ambassadeur burundais auprès du Haut-Commissariat à Genève a officiellement confirmé l’information.
Pour RFI, il s’agit d’une véritable « douche froide » pour l’organisation onusienne, alors que des négociations pour un nouvel accord de siège étaient en cours depuis deux ans. Selon Tabu Rénovat, ambassadeur burundais auprès du Haut-Commissariat à Genève, le gouvernement du Burundi a invité le Haut-Commissaire à réserver à cette décision « le bénéfice de l’urgence ». En clair, il demande de fermer le plus rapidement possible.
L’agence a décidé, selon des sources citées par RFI, de redéployer tout de suite, pour des raisons de sécurité, la dizaine de membres du personnel international qui était encore sur place, et elle se donne deux mois pour faire leurs valises et fermer définitivement ce bureau.
Bujumbura explique dans sa note verbale qu’à ses yeux, les raisons d’être de ce bureau, qui a été créé en 1995 au plus fort de la guerre civile dans ce pays, n’existent plus. La paix règne dans le pays et la situation des droits de l’homme s’est beaucoup améliorée, selon le gouvernement.
Mais l’ambassadeur Tabu Rénovat souligne que « cela ne signifie pas que le gouvernement veut mettre fin à sa coopération avec le Haut-Commissariat », en rappelant que des mécanismes nationaux de monitoring des droits de l’homme tels que la CNIDH, sont désormais à l’œuvre.