Le gouvernement mauritanien d’Ould Aziz durcit la loi sur les partis politiques.

Le gouvernement du président Ould Aziz a pris la décision de légiférer pour limiter le nombre pléthorique de partis politiques en Mauritanie.

Le pays qui compte 4 millions d’habitants compte aussi…104 partis politiques. Désormais : « un parti politique qui participe deux fois de suite à une élection municipale et qui n’atteint pas un pour cent(1%) des suffrages exprimés sera dissout ». Il en sera de même en cas de non participation à deux scrutins locaux consécutifs.

Le gouvernement a pris cette mesure draconienne à l’issue de son dernier conseil des ministres de la semaine. Sans concertation avec les leaders des partis politiques. Ces derniers se ruent dans les brancards pour dénoncer un coup de force.

Si tout le monde estime que le nombre de partis est ridicule et dénature la démocratie ; beaucoup voudrait que des discussions soient organisées pour déterminer le meilleur moyen de les limiter.

Le gouvernement a certainement voulu parer au plus pressé, avant les élections législatives et municipales. On peut comprendre parfaitement cette démarche car « si la Démocratie n’a pas de prix, elle a cependant un coût ».

Il est inacceptable de faire peser sur le budget national des dépenses inconsidérées d’impression de bulletins de vote, d’affiches etc. Sans oublier la mobilisation des forces de sécurité, la mise en branle de l’administration etc…qui exigent la mobilisation de fonds importants.

Les concertations avec les politiciens professionnels vont tirer en longueur et occasionner des dépenses supplémentaires. Il faut donc donner raison au gouvernement qui a opté pour des critères rationnels et politiques que tout un chacun peut comprendre.

Les critiques ont peur que, dès les prochaines élections, 80% des partis disparaissent.
Ce serait une purge salutaire. Les opposants devraient remercier le pouvoir qui les obligent à se regrouper.

Quant à cette mesure d’assainissement, elle est bienvenue et devrait inspirer tous les pays africains où la prolifération des partis est, au bout du compte, un danger pour la démocratie qu’elle caricature.