Les civils demandent une prolongation de 48 heures !
On attendait depuis hier lundi 19 août 2019, la dissolution du Conseil militaire de transition (CMT) pour mettre en place, le Conseil Souverain de Transition (CST). Les militaires auraient déjà fini de désigner les 5 membres qui les représenteront dans le Conseil souverain de transition devant comprendre 11 membres. Il y aurait même consensus sur le 11ème membre qui devait être une personnalité consensuelle, entre civils et militaires. Il était également convenu de désigner cette personnalité, parmi les membres de la communauté chrétienne copte. Ce qui fut fait depuis hier.
Alors que la dissolution du Conseil militaire de Transition était annoncée pour hier lundi 19 août 2019 et son remplacement par le Conseil souverain de Transition, voilà que des contestations de dernière minute, viennent remettre en cause, la liste des membres du Conseil souverain de transition.
La désignation de Tâhâ Uthmane Ishaq est récusée par ceux qui le qualifient d’un homme, proche du régime d’El-Bachir. D’autres, avancent qu’en sa qualité de membre de la structure des professionnels, il ne devrait pas siéger au CST, structure de commandement. Tâhâ Uthmane, lui-même a fini par décliner sa nomination.
D’autres voix, parmi les civils se font entendre notamment celles des médecins et des journalistes, pour récuser, à leur tour, certaines personnalités civiles, proposées dans le CST. Il était dit auparavant, qu’aucun membre du regroupement des professionnels soudanais, ne devaient figurer dans le CST, tout comme dans le prochain gouvernement de transition.
À noter que les trois structures provisoires à mettre en place sont : le Conseil souverain de Transition (CST), le Conseil des ministres de Transition (CMT) et le Conseil Législatif de Transition (CLT).
Selon le général Shams Ed-Dine El-Kabbashi, président du Comité politique et Porte-parole du Conseil Militaire de Transition : ” Nous avons convenu de surseoir à la dissolution du CMT et la mise en place du CST pour 48 heures, suite à une concertation qui a eu lieu, lundi matin, entre les représentants du Conseil militaire et ceux de l’Alliance pour la Liberté et le Changement. L’ALC ayant sollicité cette prorogation pour revoir la désignation des 5 personnalités civiles, devant siéger au Conseil souverain de Transition “.
Le général a ensuite précisé que ” les deux parties sont tombées finalement d’accord sur le nom de la 11ème personnalité consensuelle, devant compléter la liste des membres du CST “. Il s’agit de Mme Raja Nicolas Abdel Messieh, conseillère copte chrétienne au Ministère de la Justice.
Le général Abdel El-Fettah El-Burhan présidera le Conseil Souverain de Transition pour les 21 premiers mois d’une transition fixée à 33 mois.
Sur un autre plan, le jugement de l’ancien président déchu Omar Hassan El-Bachir a démarré hier lundi, dans la capitale soudanaise, en audience publique télévisée. Certains pensent qu’il ne s’agit-là que d’une parodie de justice, d’autant que les crimes graves dont El-Bachir devait répondre notamment le crime contre l’humanité, génocide et crimes économiques, sont en train d’être commués en crimes économiques seulement !
Par ailleurs, une certaine presse, à la solde du Qatar, essaient de travestir les faits pour dire que les sommes d’argent dont El-Bachir serait détenteur, proviendraient de l’Arabie Saoudite et des Émirats Arabes Unis, en contrepartie de l’implication de soldats soudanais dans la guerre du Yémen. Or, des sources dignes de foi, indiquent que l’Arabie Saoudite et les Émirats ont toujours été du côté du Soudan, en lui accordant des aides multiformes.
Il n’en demeure pas moins, selon ces sources, ” que la participation du Soudan à la Coalition islamique de lutte contre le Terrorisme, n’a fait l’objet d’aucune sorte de marchandage et qu’il s’agissait d’une décision souveraine et responsable des Autorités soudanaises “. En outre, ” l’aide que l’Arabie Saoudite et les Émirats accordent à des pays partenaires dont le Soudan, est prioritairement et exclusivement destinée aux peuples de ces pays. S’il y a eu détournements d’objectifs, cela ne pourrait aucunement être imputé aux pays donateurs “, précisent-elles.