Au moins 52 Palestiniens ont été tués lundi par des tirs israéliens, lors de manifestations dans la bande de Gaza.

L’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem, concrétisant une des promesses les plus controversées du président Donald Trump, s’est traduite par un bain de sang lundi dans la bande de Gaza, où 52 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens.

Il s’agit de la journée la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis la guerre de l’été 2014 dans la bande de Gaza. C’est ainsi que la majorité des journaux télévisés dans le monde ont annoncé le massacre qui s’est déroulé aujourd’hui dans la bande de Gaza. En effet malgré les refus et les appels des pays amis, le président américain a fait le choix de lancer son projet de transfert de l’ambassade américaine en Israël à Jérusalem. Un transfert qui s’est fait dans le sang.

Un massacre sous les yeux du monde

Tandis qu’officiels américains et israéliens endimanchés ont célébré en grande pompe un moment “historique” et la force de leur alliance sous une vaste tente blanche plantée dans l’enceinte de la nouvelle ambassade américaine à Jérusalem, des dizaines de milliers de Palestiniens ont protesté toute la journée, à quelques dizaines de kilomètres de là, dans la bande de Gaza sous blocus.

Des manifestations réprimées à tirs de balles réelles. En effet l’armée israélienne n’a pas hésité à ouvrir le feu sur les manifestants armés de lances-pierres et accusé par l’État hébreu de vouloir introduire des armes sur son territoire. Du côté palestinien, la date choisie pour l’inauguration américaine, précédant de 24 heures les commémorations de « la Nakba » (guerre de 1948) a été perçu comme une réelle provocation et qui a poussé des milliers de palestiniens d’exprimer leur mécontentement en manifestant pacifiquement.

Réunion d’urgence du Conseil de Sécurité

En réaction à ces événements, le Koweït a demandé la tenue mardi matin d’une réunion publique du Conseil de sécurité sur la situation au Proche-Orient, a annoncé lundi la mission diplomatique koweïtienne à l’ONU. « Nous condamnons ce qu’il s’est passé. Il y aura une réaction de notre part », avait affirmé un peu plus tôt Mansour al-Otaibi, ambassadeur à l’ONU du Koweït qui occupe un siège de membre non-permanent au Conseil de sécurité.

De son côté, l’ambassadeur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, a fait savoir que les tirs israéliens dans la bande de Gaza ont tué « huit enfants de moins de 16 ans » parmi les dizaines de civils palestiniens abattus. « Plus de 2.000 (Palestiniens) ont été blessés », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse. L’ambassadeur palestinien avait précisé attendre du Conseil de sécurité qu’il « endosse ses responsabilités pour arrêter ce massacre, le condamner et traduire ses responsables en justice ».