Theresa May affirme que la Russie est coupable dans l’affaire Skripal, et expulse 23 diplomates.

Après avoir fait monter la pression en adressant mardi 13 mars, un ultimatum à Moscou, Theresa May a choisi des sanctions modestes en ripostes à l’empoisonnement de l’ancien espion Sergueï Skripal et de sa fille Youlia Skripal, dont elle tient la Russie pour responsable.

Alors que Washington soutient Theresa May, les Russes semblent ne pouvoir changer l’image d’empoisonneur suite à cette affaire.

« Il n’y a aucune conclusion possible autre que celle de la culpabilité de l’État russe dans la tentative de meurtre de M.Skripal et de sa fille » a affirmé Theresa May devant la chambre des communes, mercredi 14 mars. « Cela constitue un usage illégal de la force par l’État russe contre le Royaume-Uni ».

Conséquence, « le Royaume-Uni va expulser 23 diplomates russes qui ont été identifiés comme des agents de renseignements sous couverture » a poursuivi la dirigeante britannique. Ajoutant qu’ils avaient une semaine pour quitter le pays.

En revanche, la Grande-Bretagne gèlera les avoirs de l’État russe « chaque fois qu’il apparaitra qu’ils ont pu utilisés pour menacer la vie ou les biens de ressortissants britanniques ou de personnes résidents au Royaume-Uni ».

« Aucun ministre britannique, ni membre de la famille royale ne se rendra par ailleurs en Russie pour la coupe du monde de football, qui débutera le 14 juin. Toutes les réunions bilatérales de haut niveau entre le Royaume-Uni et la Russie sont suspendues » a poursuivi Theresa May. Déplorant que le président Vladimir Poutine ait choisit d’agir de la sorte.

Par ailleurs, la Russie dément toute implication dans cette tentative d’empoisonnement à l’aide d’un agent neurotoxique de conception russe. En dénonçant un « numéro de cirque » de la part du gouvernement britannique. Réagissant aux annonces faites par Theresa May, l’ambassade de Russie à Londres y a vu un acte « hostile, inacceptable et injustifié ».

À Moscou, le ministre des affaires étrangères considère que Londres a choisi la voie de la confrontation plutôt que celle de la coopération, ajoutant que l’expulsion des diplomates était une provocation flagrante.

Lors de la réunion du conseil de sécurité, plusieurs pays, France, Pologne, Pays-Bas, Suède ont apporté leur soutien à Londres, alors que d’autres, Chine, Kazakhstan, Éthiopie, Bolivie ont appelé à la prudence et à une enquête indépendante.