Trump renonce au sommet avec Kim Jong-un à Singapour.

Beaucoup de bruit pour rien ! La montagne a accouche d’une souris !
Trump comprendra-t-il enfin, que le monde ne tourne pas à ses pieds et que Kim de Corée est aussi « déjanté » que lui, voire plus. C’était trop beau pour être vrai. Il y avait anguille sous roche et le sommet avorté ne doit surprendre personne.

Il est impensable que Pyong Yang accepte de se délester de son arsenal nucléaire qui est une garantie de survie du régime et qui a été bâti avec beaucoup de sacrifices sur le dos du bien-être du peuple.

Trump a surestimé ses forces et sa capacité de séduction. Sa lettre à Kim démontre, encore une fois son manque de perspicacité, quand il fait des menaces à peine voilées.
Que les USA aient des armes nucléaires plus puissantes que la Corée du Nord, cela ne fait aucun doute. Mais La Corée en a aussi et peut semer terreur et désolation chez ses voisins immédiats.

Les manœuvres militaires américano-sud-coréennes qui ont déclenché l’ire de Kim auraient pu être décalées après le sommet du 12 juin. Pourtant la Corée du Nord a multiplié les gestes de bonne volonté, allant jusqu’à médiatiser le démantèlement d’un de ses sites d’essais nucléaires.

Le seul deal possible avec Kim est un gel des activités nucléaires qui ne remet pas en cause l’arsenal déjà acquis qui constitue une sorte d’assurance vie pour le régime dynastique communiste.

Trump a célébré victoire trop tôt, avec des « fans » qui rêvaient déjà de « Prix Nobel » pour lui. Hélas n’est pas Obama qui veut, lui qui a décroché son Nobel dès le début. Cependant rien n’est encore perdu car il n’y a pas de rupture.

Un échec a été acté. Il faut remettre le métier à l’ouvrage et agir dans la discrétion. Cela a été payant comme la libération des trois otages américains l’a prouvé. Maintenant une brèche positive a été ouverte et la persévérance doit être de rigueur. Non les menaces vaines !

Ce nouveau fiasco est riche d’enseignements pour les faucons qui entourent Trump dont le nouveau secrétaire d’État, Mike Pompeo. L’Amérique est la première puissance planétaire mais elle ne peut dicter ses desiderata à tout le monde. Elle est obligée de dialoguer et donc de lâcher du lest.

Les sanctions commerciales et militaires sont dures mais on arrive à les contourner. Avec le retrait de l’accord nucléaire avec l’Iran et maintenant l’échec du sommet avec Kim, Trump est face à lui-même, à ses dérives personnelles.

Il faut craindre une escalade si rien n’est fait pour calmer la Corée du Nord. Les pays voisins sont inquiets à juste raison. L’ONU, aussi.

La lettre de Trump est ambivalente. 
Tout dépendra comment Kim l’appréciera.
 Sa réaction attendue édifiera les uns et les autres.