Le Burundi aurait renoncé à s’opposer au retrait de ses troupes de l’Amisom.

Le Burundi semble avoir finalement renoncé à s’opposer au départ de 1.000 soldats de son contingent au sein de la mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom). Jusqu’à aujourd’hui, le Burundi a retiré 400 de ses soldats.

Après avoir décidé unilatéralement dimanche d’interrompre le retrait commencé trois jours plus tôt, le gouvernement burundais « semble être revenu à la raison », selon une source au sein de l’Union africaine (UA), citée par l’AFP.

Le 21 février, le Burundi a retiré de Somalie 201 soldats, puis 171 samedi, qui sont venus s’ajouter aux 28 autres en permission dans leur pays, soit un total de 400 hommes. Mais dimanche, il a refusé de poursuivre ce retrait selon le calendrier prévu, dénonçant une nouvelle fois une « injustice » à son égard, et exigeant la tenue urgente d’un sommet des chefs d’État des pays contributeurs de troupes pour l’Amisom.

Le président burundais Pierre Nkurunziza se serait toutefois heurté à l’opposition résolue de l’organisation continentale et des autres pays contributeurs, selon la source citée par l’AFP.

En décembre, l’UA avait demandé au seul Burundi le retrait de 1.000 soldats de son contingent d’ici au 28 février, dans le cadre d’un programme de désengagement progressif de l’Amisom contesté par Bujumbura.

La présence de soldats burundais en Somalie constitue une source de revenus en devises pour le Burundi, ce qui explique la résistance du pays, l’un des pays les pauvres au monde, à la décision de l’UA.

Quelque 5.400 militaires burundais étaient jusque-là déployés en Somalie, soit le deuxième plus gros contingent de l’Amisom derrière celui de l’Ouganda (6.200 hommes). Déployé en Somalie depuis 2008, le Burundi y a payé un lourd tribut. Des sources militaires estiment entre 800 et 1.000 le nombre de soldats burundais tués dans ce pays. L’Amisom intervient en soutien du gouvernement somalien, dont les radicaux shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont juré la perte.