Le roi Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud ne viendra pas à Tanger cette année pour les vacances d’été.

C’est confirmé, le Roi d’Arabie Saoudite, Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud ne passera pas ses vacances d’été au Maroc cette année. Selon l’agence de presse saoudienne officielle, le monarque de 82 ans a préféré se détendre dans la région de Neom dans son pays au lieu de faire son déplacement habituel dans sa résidence au nord du Maroc.

Des relations en crise

Habitué à passer ses vacances dans la ville de Tanger au nord du Maroc et ce depuis qu’il a été contraint de zapper la destination Côte d’Azur après la polémique suscitée par la privatisation des plages du sud de la France en 2015, le Roi Salmane a donc opté cette année pour du tourisme interne. Selon plusieurs observateurs, cette décision intervient dans un climat de crise silencieuse entre Rabat et Riyad. Une crise confirmée par le vote saoudien en faveur du dossier américain pour l’organisation de la coupe du monde 2026 au moment où le Maroc était également candidat.

Les habitants de la ville de Tanger étaient habitués, chaque été, quelques semaines après le mois sacré du ramadan, à voir le Roi Salmane se rendre dans la capitale du nord, accompagné d’une armada de proches, de courtisans et de servants qui élisaient résidence dans les plus prestigieux hôtels de la ville. Disposant d’un palais dans la ville, le monarque saoudien avait déjà reçu, dans le cadre d’une visite d’amitié et de courtoisie, le Roi du Maroc, Mohammed VI, dans cette résidence.

Soutien à un projet princier

Pour plusieurs responsables saoudiens, le choix de la destination de vacances du Roi Salmane n’a pas été dicté par quelconque crise diplomatique avec le Maroc. Dans des déclarations à la presse, l’un de proche de la famille royale saoudienne a souligné que le monarque a voulu apporter son soutien pour le projet de la ville futuriste de Neom, située au Nord-Ouest de l’Arabie Saoudite, à proximité de la frontière avec la Jordanie et l’Égypte. Un projet de pont qui traverserait le golfe d’Aqaba pourrait relier l’Égypte et la Jordanie et pourrait coûter plus de 500 milliards de dollars.