L’Arabie saoudite nomme une femme, Reema Bent Bandar, ambassadrice aux États-Unis.

C’est une première. Jamais une femme avant la princesse Reema Bint Bandar n’avait accéder au poste d’ambassadrice en Arabie Saoudite. Le pays qui se modernise à grande vitesse a nommé samedi la princesse pour le représenter à Washington.

Une femme aux commandes.

Riyad poursuit ses efforts pour embellir son image à l’étranger. En nommant la princesse et militante des droits humains, Reema bint Bandar, au poste d’ambassadrice aux États-Unis, l’Arabie Saoudite vient de faire accéder une femme à un poste jusqu’ici réservé aux hommes. La princesse de 43 ans a été nommée samedi ambassadrice aux États-Unis, où le royaume saoudien a été fortement critiqué récemment.

Membre de la famille royale saoudienne, la princesse Rima est considérée comme une avocate des droits des femmes dans le royaume. Mère de deux enfants et divorcée, elle s’est ainsi mobilisée pour la sensibilisation sur le cancer du sein et a fait campagne pour promouvoir l’éducation sportive des filles lorsqu’elle travaillait à l’Autorité générale du sport, malgré l’opposition de certains conservateurs. Elle est l’une des rares princesses impliquées dans la vie publique saoudienne.

Soutien du prince héritier.

Parfaitement anglophone et presque entièrement élevée aux États-Unis avec un père également ambassadeur dans ce pays, la nouvelle Diplomate bénéficie du soutien du Prince héritier, Mohamed Ben Selmane. Elle a été d’ailleurs sa conseillère notamment en ce qui concerne le volet des réformes sociales. La princesse Rima a d’ailleurs défendu vigoureusement le prince à l’étranger, présentant ses réformes sociétales, comme la fin de l’interdiction pour les Saoudiennes de conduire, comme une évolution et non pas une occidentalisation de la société saoudienne.

Prenant part au dernier forum économique mondial, la princesse avait bien représenté son pays. « Vous nous demandez de changer, mais ensuite, lorsque nous commençons à montrer du changement, vous venez vers nous avec du cynisme », avait-elle déclaré devant les décideurs du monde entier. évoquant des « avancées monumentales » pour les droits des femmes en Arabie Saoudite, la nouvelle ambassadrice va devoir défendre l’image d’un pays qui se modernise à grande vitesse.