Quelque 47 chefs d’État et de gouvernement ont fait le déplacement à Sotchi pour le sommet Russie-Afrique.

Le président russe Vladimir Poutine a promis mercredi de doubler dans les cinq ans les échanges commerciaux avec l’Afrique, lors de la première journée de l’édition inaugurale du « sommet Russie-Afrique ».

Le président russe a assuré que la Russie pouvait « au minimum doubler » ses échanges économiques avec le continent dans les cinq prochaines années, vantant les « nombreux partenaires potentiels qui ont de très bonnes perspectives de développement avec un énorme potentiel de croissance ».

Devant des dizaines de chefs d’État et de gouvernement, Vladimir Poutine a annoncé son intention de reprendre pied sur un continent dont il s’est retiré à la chute de l’URSS et où la Chine et les pays occidentaux ont plusieurs longueurs d’avance.

La Russie a sorti les grands moyens pour accueillir les chefs d’État africains, qui se sont succédé toute la journée aux côtés de Vladimir Poutine. L’Égyptien Abdel Fattah Al-Sissi avait ouvert le bal, suivi, entre autres, par le Centrafricain Faustin-Archange Touadéra, le Nigérian Muhammadu Buhari et le dirigeant congolais Félix Tshisekedi.

Côté business, des flots d’hommes d’affaires russes et africains ont parcouru les allées du forum dans une atmosphère chaleureuse, échangeant de grandes déclarations d’amitié autour des stands de grandes entreprises ou de cuisine russes.

Mais si la Russie avait à cœur de montrer qu’elle peut être un partenaire économique fiable pour l’Afrique, les discussions ont souvent porté sur un domaine dans lequel la Russie a fait ses preuves : les armes et l’envoi de conseillers militaires.

Des signatures de contrats d’armement significatifs “ne sont pas prévues“, a toutefois déclaré à l’AFP Alexandre Mikheev, patron de Rosoboronexport, la société publique russe chargée des ventes d’armements.

Les rares contrats signés ont aussi essentiellement concerné la défense, l’Éthiopie achetant un système de défense antimissile Pantsir-S1. Moscou a également signé des contrats de prospection minière en Guinée équatoriale, au Soudan du Sud et au Rwanda.

Lors de la session plénière, Vladimir Poutine a aussi promis que la Russie continuerait à aider les pays africains en effaçant leurs dettes, assurant que « le montant total » dépassait déjà 20 milliards de dollars.

Le sommet, qui doit se répéter tous les trois ans, est d’autant plus important que Moscou, après cinq années de sanctions économiques occidentales, a un besoin crucial de partenaires et de débouchés pour conjurer sa croissance atone.