À l’issue d’une visite en Libye, au Niger et au Mali, le chef de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a appelé les pays bailleurs de fonds à aider à ramener la stabilité dans ces pays par lesquels transitent beaucoup de personnes qui vont chercher la sécurité en Europe.
Besoin de stabilité.
« Les communautés ici ont besoin de stabilité », c’est la première phrase lancé à la presse par le chef de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, à l’issue de sa visite au Mali. « Les migrants et les réfugiés ont besoin de stabilité. Mais les ressources sont des plus limitées. Les agences internationales sont bien trop démunies. Et le gouvernement ne peut à lui seul résoudre l’ensemble des problèmes », a souligné le responsable onsuien.
Pour M.Grandi, « les Européens se plaignent continuellement des réfugiés et des migrants qui tentent d’atteindre leurs côtes, mais cela ne fera que continuer s’il n’y a pas de véritable investissement ici ». Selon les statistiques du HCR, pas moins de 5000 personnes sont arrivées du Burkina Faso voisin au cours des derniers mois. Elles sont originaires de villes frontalières où des affrontements opposent l’armée aux rebelles.
Des pays en crise.
Depuis plusieurs années, la Libye, le Mali et le Niger passent par des crises politiques et économiques très graves. En état de guerre pour certains, ces pays ont été confronté à un effondrement du pouvoir central. En Libye, en particulier, c’est après la chute du régime de Mouammar Kadahfi que le pays a sombré dans le chaos. Malgré les efforts des alliés africains et internationaux ainsi que l’intervention de l’ONU, la situation semble échapper à tout contrôle dans ce pays d’Afrique du nord.
Au Mali, la situation n’est pas trop différente. Le 17 janvier 2012, la rébellion touareg du MNLA, ainsi que d’autres rebelles venus de Libye, avaient lancé une offensive dans le Nord. Le régime d’Amadou Toumani Touré est renversé par des militaires le 22 mars, mouvement dirigé par le capitaine Amadou Haya Sanogo. La rébellion touareg et les groupes terroristes alliés à AQMI prennent le contrôle de Kidal, Gao et Tombouctou entre le 30 mars et le 1er avril.